mardi 1 février 2011

Réforme territoriale, assis sur la marmite

Coup de bambou dans un ciel d'orage !


A court d'argument, la violence s'impose...
Depuis des années les "penseurs" capitalistes nous rabâchent que notre pays est malade de son millefeuille institutionnel, trop de communes, des communautés de communes trop petites,  des régions trop petites pour "être compétitives" face aux grandes régions plus autonomes de nos voisins, des départements qui ne serviraient à rien, etc. etc.
La démocratie a malgré tout ses exigences, des exigences qui déplaisent à celles et ceux qui voudraient achever de livrer le pays et la vie aux "marchés" financiers.
Le mal a bien gagné quand on voit des collectivités passer des marchés avec des entreprises de l'autre bout du pays ou d'ailleurs, pendant que les petites entreprises locales survivent dans le meilleur des cas ligotées et bâillonnées dans les filets de la sous-traitance.
Mais c'est la loi ! la loi du marché pour les marchés publics...
Et alors, ne serait-on pas en droit de contester la loi lorsqu'elle s'avère porter l'injustice et la misère ?
Indignez vous ! comme dirait Stéphane Hessel...
Résistez ! comme il a résisté !




La prise de conscience s'accélère aujourd'hui, des dérives liberticides et anti démocratiques que les pouvoirs en place imposent aux peuples sous couvert de crises sont autant d'ustensiles aux mains des puissances capitalistes pour asseoir un peu plus leur domination sur les peuples et les ravages de leur pillage systématique des richesses du monde. L'actualité récente sur tous les continents ne fait qu'illustrer les prémices de ce qui pourrait être un véritable séisme social et politique.
Le FMI de Strass Kahn, l'Europe, les copains du G8 ou du G20 sous la houlette illusoire de Sarkozy, les grands de la finance, tous assis sur le couvercle de la marmite, devraient bien sentir la pression monter et réchauffer leur séant. Ils essaient de préserver les apparences, un peu comme les nobliaux de 1788 qui continuaient de faire la fête en grillant leurs mégots de privilèges jusqu'au bout.
Quand les citoyens se rebiffent pacifiquement, manifestent et font partager leur mécontentement et leur opposition, quand l'indignation gagne les consciences pour préfigurer l'action, il ne reste plus au pouvoir, perdu dans sa dérive oligarchique que la violence.
Des peuples d'Amérique latine hier, de la bordure méditerranéenne aujourd'hui, ont tenté et souvent réussi de reprendre leur vie en main. L'heure n'est pas à la désespérance, mais l'espoir ne doit pas non plus s'étouffer sous l'édredon politicien qui ne se soulèverait qu'à la prochaine éclipse, au printemps 2012.
Dans notre pays, il ne se passe pas de semaine sans qu'une manifestation laisse échapper le ras-le-bol sonore d'une catégorie de victimes du système. Il ne se passe pas de jour sans qu'une ville ou un village de France voit défiler le mécontentement derrière de multiples banderoles...
Toutes et tous défendent un acquis, un service, un bien public que la rapacité du capital leur arrache avec la bénédiction d'un pouvoir parrain du MEDEF.
Le temps de la posture défensive égraine ses lots de frustrations, de rancoeurs et de lassitude quand il n'est plus question que de céder le moins de terrain possible tout en en cédant quand même.
le temps devra venir de l'offensive citoyenne. Et la responsabilité des politique est grande pour l'encadrement démocratique du mouvement. Il serait utile et plus sûr qu'il passe par la voie des urnes. Un peu comme la crue du fleuve contenue dans les digues, le mouvement social appelant le changement politique ne serait plus guère contrôlable sitôt qu'une digue aura craquée.
La violence n'est pas une solution humainement supportable. Elle ne fait que s'imposer aux peuples en résistance à la violence de leur oppression.


Il y a quelques jours, à l'occasion d'une conférence de presse qu'il avait eu la précaution de réduire aux sujets internationaux, le ^président de la république a avoué ne pas avoir pris la mesure de la désespérance du peuple tunisien...
Doit-on attendre que Ben Ali signe un commentaire identique pour nous depuis son exil doré au soleil de la péninsule arabique après avoir visionné ce petit extrait vidéo sur Youtube ?



violences des forces de l'ordre gratuites - envoyé par zimprod. - L'info internationale vidéo.

Ca se passait lors de la manifestation "la 2c2a vivra" du vendredi 21 janvier 2011 à Anduze dans le Gard...
Un tel événement n'est malheureusement pas tout à fait isolé; des gaz lacrimogènes avaient bien perturbé une fin de manifestation tranquille à Moulins... et tant d'autres !
Dans l'ordre démocratique de notre république, la police n'est pas la justice, n'en déplaise à quelques-uns de nos gouvernants qui se hasardent à rétrécir la séparation des pouvoirs à la paire "législatif - exécutif" en oubliant le rôle vital de l'indépendance du pouvoir judiciaire aujourd'hui mis à mal par la RGPP et autres réformes populistes.
La vigilance est de mise, la résistance promise.

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