vendredi 7 mai 2010

France-crise, capitale Athènes...

La crise Grecque... Brandie depuis longtemps comme un épouvantail pour les autres victimes potentielles du "marché", la crise qui assaille la Grèce se pose un peu comme un arrêt sur image dans le film catastrophe qui se déroule depuis déjà bien longtemps. Le précédent épisode majeur de ce long-métrage avait mis en scène un petit trader dans les salles de marchés d'une banque française, la faillite de quelques banques américaines, la générosité publique de notre président avec quelques milliards offerts aux banques ou aux grands groupes industriels.
Autant les médias mettaient Sarkozy plein écran avec quelques mimiques soubresautantes pour nous faire prendre pitié de ces pauvres banquiers ou ces grands industriels garants de l'emploi... en Roumanie ou en Chine !!!

Autant nous ne le voyons pas vanter la reprise des fortunes assurées aux fameux traders à un niveau plus élevé qu'avant la crise... ni d'ailleurs pour célébrer l'augmentation des dividendes des actionnaires et le bon en avant faramineux des salaires indécents des grands dirigeants d'entreprises...
Et quand nous le voyons vanter les mérites du plan dit de "sauvetage" de la Grèce octroyé par Europe et le FMI présidé par son obligé socialiste Strauss Kahn, ce n'est pas pour nous dire que la médecine de cheval imposée aux Grecs et qui va les plonger dans les plus grandes difficultés, va rapporter gros à ses amis banquiers.

Faut-il qu'il nous prenne pour des imbéciles pour nous faire croire que c'est en prêtant de l'argent à un taux cinq fois supérieur à l'inflation qu'on va rétablir la situation d'un surrendetté !
Il va falloir vendre les dents en or du maccabé pour payer l'enterrement.
Faut-il qu'on nous prenne pour des demeurés pour essayer de nous faire croire que c'est en réduisant les salaires et les retraites, en augmentant les prix et les impôts, en réduisant les dépenses publiques que les Grecs vont être sauvés.
Poisson pilote de la guerre idéologique et économique que le capital livre aux peuples du monde et ici en l'occurrence en Europe, l'escarmouche hellénique préfigure la purge bientôt administrée aux portugais et aux espagnols avant que les Italiens n'aient à en souffrir.
Et la France me direz-vous ?
Comment imaginer que notre grand pays à la mercie d'un si petit homme puisse échapper à la tornade de la crise ? Dorùmez tranquille, les mesures de rigueur préparée par le gouvernement, la réforme des retraites, la révision des politiques publiques... tout est fait pour que nous soyons épargnés. Ce serait risible si la gravité de la situation n'était pas précipitée par les apprentis sorciers qui nous gouvernent.
Tonitruant contre les fameux déficits, toutes les mesures du gouvernement de Sarkozy plongent un peu plus le pays dans la difficulté et les français dans la misère... à l'exception bien sûr de la petite poiugnée de ses amis du Fouquet's qui s'en mettent plein les poches en rachetant la France aux soldes de l'Elysée.
Avec une dette publique détenue pour les deux tiers par des créanciers étrangers, la France leur offre bon an mal an 35 milliards d'euros d'intérêt pour payer sa dette; quant aux 15 milliard d'intérêts versés à des créanciers français, ils ne font qu'enrichir les plus riches des riches, gavés à en vomir du produit confisqué du travail de tous, prélevé sur le pouvoir de vivre dignement de tous, arraché aux besoins de la formation des jeunes ou aux conditions respectueuses de la santé ou de la retraite des plus vieux.
La France n'est pas la Grèce, certes, mais les mécanismes de la crise, la situation et le processus qui l'anime fonctionnent de la même façon. Les ressorts sont les mêmes, le capital pille à l'envie les ressources du monde, prive les peuples des ressources élémentaires de leur survie et, tout comme le profit n'est plus seulement issu de l'activité et du travail mais du jeu fictif opéré sur des valeurs financières, le capital tire encore du profit du traitement des catastrophes qu'il provoque.

Peuples d'Europe unissez-vous ! Nous sommes tous grecs aujourd'hui.
Des peuples du monde sont déjà éveillés, en Amérique latine et ailleurs ! 

N'ayons pas peur d'une révolution, quand bien même il faudrait la renommer autrement, c'est bien d'une autre nuit du 4 août dont les peuples du monde ont besoin, d'une nouvelle abolition des privilèges, et dans un raccourci bien simple récupérer chez nous au profit citoyen la victoire bourgeoise sur notre Ancien Régime. La confiscation bourgeoise de la Révolution avait ajouté la "fraternité" en 1793 pour compléter en tryptique notre devise républicaine : liberté, égalité, fraternité. Cette dernière n'a jamais eu d'autre fin aux mains des puissants qui nous gouvernent que de faire supporter l'inégalité des situations de fortune aux plus faibles.

Et ce n'est pas de guimauve socialiste qu'on pavera le chemin du progrès. Le réveil est urgent.

Aucun commentaire: