lundi 2 février 2015

Le changement, à l'école, c'est pour quand ?

Dans les discours, pas de problème ! on cause, on discute (et encore ?), on visite ministériellement la campagne profonde, et après ?
2511 postes nouveaux devraient être attribués à la rentrée prochaine dans les deux tiers des départements qui n'en perdent pas. Mais comme les trois quarts de ces postes vont compenser les allègements de service en REP + il n'en restera que 800 pour améliorer l'accueil de 23400 nouveaux écoliers...
Et pendant ce temps ceux qui vivent leur métier d'enseignant dans les écoles de notre campagne bourbonnaise mesurent au quotidien ce que signifie la sortie du dispositif REP avec les public qui subsistent !
4000 postes seraient nécessaires pour rétablir les réseaux d'aide qui avaient été dépouillé...
Il en faudrait au moins 1800 pour retrouver le niveau des moyens de remplacement de 2008...
Dans les promesses gouvernementales (plus de maîtres que de classes, scolarisation des tout petits...) c'est aussi par milliers que les postes manquent à l'appel... 
Et ne parlons pas des besoins liés à la formation, aussi bien initiale que continuée, et qui conditionnent pour une bonne part la réussite de l'école face aux défis d'(aujourd'hui.
Une République qui baisse le salaire de ses enseignants comme elle le fait au 1er janvier dernier au prétexte d'une augmentation du prélèvement pension civile, qui dépense 11% de moins que la moyenne des pays de l'OCDE pour ses élèves de primaire, qui paie ses enseignants en début de carrière près de 10% de moins que la moyenne des autres pays de l'OCDE (un écart qui s’accroît encore après 10 ans de carrière)...

Doit-on se résoudre à perdre l'école de la République pour satisfaire les ambitions des forces qui, pour asseoir ou consolider leur pouvoir on plus besoin d'ignorance que de culture et d'intelligence ?

Non, l'école est aussi un pôle de résistance républicaine face aux assauts de la barbarie libérale.



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