lundi 2 février 2015

Complètement shootés

Lu dans le dernier numéro de la revue du SNUipp, ça laisse pantois !
L'argent, on croit le savoir, gouverne tout, mais dans ce cas de figure, ne faudrait-il pas s'interroger sur l'état de santé d'un état qui envisagerait de développer conjointement un dispositif de légalisation du commerce de la drogue pour satisfaire les besoins de fraîche du ministère du budget et conjointement un dispositif d'éducation et de prévention face aux dangers de la drogue avec les ministères de la Santé et de l'Education ?

Le creuset de cette réflexion est le think-tank (laboratoire d'idées) Terra Nova (proche du parti socialiste) sur le site duquel on peut consulter l'étude (et de nombreux autres textes sur le sujet au terme d'une petite recherche sur le thème de la légalisation du cannabis) :
lire par ici : Cannabis : Réguler le marché pour sortir de l’impasse
L'alcoolisme est un fléau pour la santé publique... mais les lobbys alcooliers sont efficaces ! et vous verrez plus surement une petite commune rouvrir un bistro qu'une école.
Le tabagisme est un fléau pour la santé publique... mais les lobbys du tabac sont efficaces et leurs études pointent du doigt la dangerosité des cigarettes électroniques  qui (peut-être bien effectivement dangereuses pour la santé) leur font perdre quelques "parts de marché"...
D'où la conclusion de Terra Nova, si la consommation de stupéfiants est dangereuse pour la santé, mieux vaut en maîtriser la distribution, au moins le monopole d'Etat garantira les recettes face aux dépenses entraînées par la consommation ; et si possible il serait bien que le modèle économique fasse que les recettes liées à la consommation produisent plus d'argent que ne coûteront les actions de prévention ou de soins des consommateurs usagers...
Cynisme, pas si sûr, certains vont parler de "réalisme", ou de "pragmatisme"... c'est aussi pour ça que ça ne les effraie pas, les mêmes, d'expérimenter l'ignorance en sacrifiant l'école de l'égalité républicaine avec les nouveaux rythmes ou la pauvreté en sous-traitant l'écriture de la loi macron au Medef.

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