mercredi 4 juin 2014

Le choix de la marge

Régions entières réunies, choix possible des départements... Tout semble à la fois réglé avec une majorité parlementaire acquise au soutien de l'Elysée ; et des hypothèses d'arrangements locaux à la marge resteraient envisageables. Il est aussi question de soumettre le choix à l'avis des citoyens... >
mais quelle question, sur quel diagnostic, avec quelles perspectives ? La précipitation balaye le temps de la réflexion pour focaliser les avis sur l'économie et les économies.
Quel gâchis ! Et il ne va pas manquer d'experts bien triés pour encadrer un pseudo-débat occultant toutes les autres misères du moment, chômage, retraite, éducation, santé, culture...
Pour le département de l'Allier promis à prendre le chemin de l'est dans les bagages d'une Auvergne absorbée par sa puissante voisine Rhône
Alpes la marginalité déjà fort éprouvée achèvera son œuvre déstructurante.
Ne vaudrait-il pas mieux proposer que le choix soit fait par les vignerons de Saint-Pourçain récemment reçus sur le podium des AOC ; rose, blanc ou rouge, producteurs des trois couleurs ils pourraient au moins choisir la couleur de la robe de la mariée.
Des départements et des communes promis à un avenir sans avenir, la question de la proximité des centre de décision et des services se pose avec d'autant plus d'acuité que la montée en puissance des communautés de communes ou d'agglomération et la fusion acquisition des régions s'opère en parallèle du désengagement de l'État. Cette question n'est pas celle de la "proximité des élus" qui relève plus du comportement que de la circonscription d'élection, mais de l'appropriation citoyenne du bien public dans tous ses usages.
Les régions d'aujourd'hui sont-elles en capacité de résoudre les problèmes de transport public ? Pas si sûr... Qu'en sera-t-il dans des espaces encore plus vaste avec la tendance réaffirmée de la métropolisation ?
Les grandes régions et les communautés imposées à marche forcée par les gouvernements de droite hier ou les socialistes aujourd'hui n'ont d'autre but que d'offrir aux "marchés" un terrain de jeu plus profitable encore au détriment des populations poussées sur le versant dangereux du communautarisme régional qui conduit les plus riches, PARTOUT, à se désolidariser des plus pauvres : Flamands en Belgique, Catalans en Espagne, Nord de l'Italie, etc.
C'est aussi un des ressorts du "diviser pour mieux régner à ne pas négliger.

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