vendredi 4 octobre 2013

PDA

PDA, Personal Digital (ou Data) Assistant, littéralement assistant numérique personnel, aussi appelé organiseur de poche, était l'ordinateur de poche désormais supplanté par les smartphones bons à tout faire...
C'est aujourd'hui l'appendice obligé, marqueur de l'importance de la personne, aussi bien pour les gamins en quête de look que pour ceux qui sont pressés d'arriver.
Ce sigle devrait d'ailleurs inspirer les arrivistes pressés, trop souvent enclins à brûler les étapes dans un monde qu'ils ratatinent à la petite dimension de leur nombril.
P comme Principes
D comme débat
A comme Action
Ce triptyque basique chez qui assume une responsabilité qui dépasse sa propre sphère, quel qu'en soit le domaine (professionnel, associatif, syndical, politique, religieux...) dès lors qu'il impacte un collectif et qu'il cultive la fibre démocratique mériterait d'être appris ou révisé par beaucoup.
INCONTOURNABLE dans l'ordre de son fonctionnement, le cercle vertueux du circuit de ces trois points devient vite le cercle vicieux des dysfonctionnements facilement repérables dans les organisations qui s'en affranchissent.
P comme Principes
Les principes d'abord, ne sont pas là pour scléroser une situation ou un état de fait ; ils fondent simplement les balises -non pas du "vivre ensemble"- mais de l'action commune.
C'est sur les différences de principes que se fondent des organisations différentes, partenaires ou concurrentes. Réformistes et révolutionnaires, dans les champs des organisations syndicales ou politiques illustrent bien cet ancrage sur des "Principes", la CGT et la CFDT, FO ou la CGC n'agissent pas tout à fait de la même façon pour la bonne et simple raison qu'ils ne s'appuient pas sur les mêmes bases, sur les mêmes Principes.
On peut même faire l'hypothèse que cette situation est symptomatique d'une faiblesse dans la détermination des "Principes", d'un approfondissement insuffisant de ce que devraient être les principes fondamentaux de l'organisation syndicale ouvrière mise face  à l'organisation patronale privée ou publique dans la relation de travail. C'est le problème de l'unité syndicale qui devrait être pensée autrement que comme la création du consensus à minima entre des organisations concurrentes ; mais plutôt construite autour d'une unification organisationnelle s'appuyant sur la convergence des orientations sur des principes idéologiques partagés.
Le schéma vaut aussi dans le domaine politique où il est facile de repérer, tout au long du XXème siècle, et plus encore au début du XXIème le creusement du déficit idéologique propice à l'émiettement des organisations au gré des ambitions personnelles de politiciens carriéristes.
A défaut d'être au clair sur les "Principes", tous les arrangements opportunistes deviennent possibles et les citoyens ballottés au gré des virements de bords et des lubies de capitaines improvisés d'équipages hétéroclites souffrent du mal de m...
D comme débat
Le débat vient ensuite qui s'impose au sein d'une équipe dès lors que le principe démocratique est retenu en lieu et place de l'assentiment béat de quelques sujets de cour. Ce n'est que sur la communauté de principes que le débat peut s'instaurer pour passer des objectifs généraux et de la stratégie qui en découlent aux objectifs opérationnels qui détermineront la mobilisation des moyens pour le passage à l'action.
Le cadre du débat peut s'élargir sans que les règles en soient pour autant altérées. Au-delà du débat interne, le débat entre organisations partenaires ou adversaires répond aux mêmes exigences. Dans l'intersyndicale la communauté de principe porte essentiellement sur la caractérisation de l'adversaire et dans le débat politique le plus large, il est impératif de caractériser le pivot de l'échange ou de l'affrontement : l'acceptation des principes Républicains par exemple.
C'est dans le débat que les conditions de la réussite de l'action se construisent en ajustant au mieux les moyens de l'action à son contexte (journée d'action avec ou sans appel à la grève, détermination d'une candidature,etc).
A comme action
Le bruit ne fait pas la musique, pas plus que les néons des pubs ne peignent La Joconde. 
AGIR ne se conjugue pas tout à fait comme AGITER, et l'agitation n'a jamais garanti le moindre résultat.
L'action porte nécessairement une perspective transformatrice et ce sont les deux étapes préalables de l'affichage des principes et de la construction du dispositif dans le débat qui détermine justement l'identification de l'auteur et de sa cible.
Dans l'expression charretière de nos campagnes d'avant la mécanisation "tirer à hue et à dia" s'appliquait bien aux attelages bien mal montés dans lesquels chaque cheval oubliait qu'il était un peu attaché à l'autre...
Quant au bénéficiaire de l'action, pour qu'il en profite pleinement, qu'il puisse être gagné et apporter son aide à la cause, il est aussi utile que les Principes soient toujours clairement affichés et que le débat ne soit pas occulté. L'expérience toute chaude de l'aménagement des rythmes scolaires illustre facilement la chose, du niveau le plus local jusqu'à l'échelle du pays...


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