"Il va falloir bien définir ce qu'est un élu communiste, à quoi il sert, et qu'est-ce qu'une municipalité communiste ?"
Cette citation de Serge Laybros, élu PCF de Cahors égaye un article de Diego Chauvet en page 25 de l'Huma Dimanche de cette semaine...
En effet, l'expression de ce besoin de cahier des charges arrive à temps avant le 16 octobre ! et le 14 à la campagne pour entrer en campagne !!! Comptez vous...
Cette année le préfet va devoir enregistrer les déclarations de candidature des soupirants de la Marianne municipale... S'il reste en préfecture quelques moyens inutilisés sur quelques lignes budgétaires, peut-être le préfet pourrait-il équiper le bureau enregistrant les candidatures d'un éthylotest et d'un détecteur de mensonges...
Mais cette mesure serait-elle suffisante sans l'exercice de lecture-écriture que le ministère de l'intérieur inflige aux migrants désireux de citoyenneté française ?
Quant à invoquer la moindre conviction politique, n'allons surtout pas interroger l'ADN (Activité Démagogique Nourrissante).
Ce même jour, au chapitre de l'éloge des différences, FASE, Alternatifs, Gauche Unitaire, Gauche anticapitaliste, Convergence et alternative, invitent à construire des listes unitaires avec des sections locales du PS, d'Europe Ecologie, du NPA, à l'initiative du Front de Gauche.
Il n'échappe à personne que chacun de ces groupuscules rassemblés autour de quelques évadés de partis existants en mal de gloire se réclame du "rassemblement", de "l'Union", de la "convergence", en même temps que de la différence. Une gauche "anticapitaliste" ? en existe-t-il une qui soit pro capitaliste ? si la réponse passe par la case "socialistes" alors peut-être devrait-on se poser la question de savoir pourquoi on a besoin d'une telle quantité de petites tribus en guéguerre à gauche pour renforcer l'hégémonie du PS ?
Quid des communistes dans tout ça ? S'il en reste, doit-on imaginer qu'ils ne sont que sous l'étiquette du "Front de Gauche" qui doit aussi contenir les amis de Mélenchon qui plaident pour une "radicalité concrète" excluant tout accord avec le PS...
Il faut s'en rendre au propos philosophique de Pierre Laurent précédant la réunion des "animateurs" communistes (ça fait vraiment ringard de parler de secrétaires de sections !) et qui écrit :
"... plus s'approfondit le débat, plus la communauté d'approches, qui n'exclut pas des configurations diverses, se renforce autour d'une seule et même démarche déclinée dans l'intelligence des rapports de forces locaux".
Dit en clair : c'est la plus grande pagaille, on ne maîtrise plus rien, chacun s'arrange à sa façon, on est au moins d'accord pour dire qu'on ne l'est sur rien, sauf pour "battre la droite au second tour" (cf. titre HD page 25).
Dans une élection à deux tours, certes le second scelle le résultat, mais il est sans importance par rapport aux deux évènements qui le précèdent, la détermination des candidatures et la stratégie de premier tour (campagne) qui en conditionnent l'issue.
Européennes, régionales, législatives, etc. Les expériences passées ne serviraient-elles à rien, qu'il soit encore utile de creuser après avoir touché le fond ?
Ah oui, j'oubliais les présidentielles, où on avait gagné... mais voilà, il n'y a pas 36000 Mélenchon pour conduire les listes municipales dans toutes les communes de France !
Bien triste spectacle.
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