mercredi 7 décembre 2011

Salle comble


La venue de Jean Luc Mélenchon dans le département de l'Allier a suscité une mobilisation militante importante tout au long de la journée ; qu'il s'agisse de la mi-journée avec la rencontre d'Yzeure ou de l'après-midi à la ferme, les rendez-vous étaient marqués du sceau de la réussite, de l'intérêt et de l'enthousiasme. Le ton de la campagne est en phase avec les exigences d'information et de compréhension d'une situation pré-électorale jusque là inédite, tant les crises se succèdent et s'amplifient au rythme effréné des mesures catastrophiques d'un pouvoir aux abois.
La soirée à Cosne a parachevé le succès de la journée. Devant une salle comble comme elle ne l'avait jamais été, Mireille SCHURCH et Jean Paul DUFREGNE ont entamé un meeting chaleureux et plein d'envie. L'intervention de Patrick LE HYARIC, avec l'ardeur que chacun lui connaît a galvanisé la foule attentive et mobilisée par des envolées bien en phase avec l'ardente envie de gagner qui l'anime. Le tour d'horizon exhaustif des sujets politiques, économiques et sociaux, de la France comme de l'Europe ou du monde ne semblait pas laisser beaucoup d'espace d'expression au candidat qui allait lui succéder à la tribune.
Jean-Luc MELENCHON, comme à son habitude, avait fait son miel de ses rencontres de la journée. Il avait bien pris le pouls de l'Allier de gauche qui l'accueillait et c'est avec beaucoup de tact qu'il a su s'adresser à une foule bien majoritairement composée de communistes et de sympathisants. Sur un ton plus confident parfois, souvent dans le registre pédagogique, le candidat du Front de Gauche connu pour ses coups de gueule  est resté dans la mesure, maniant l'ironie et émaillant son propos des bons mots dont il sait faire usage pour captiver son auditoire. Son intervention n'en fut pas moins ferme et directe, parfois même véhémente quand il s'agit de recadrer une situation politique française qui échappe aux règles justes du débat démocratique, tant avec les partenaires de gauche qu'avec les adversaires du centre et de droite.
Au terme de deux heures de meeting, chacun a pu repartir outillé pour l'offensive à gauche dans un paysage encore trop miné par l'inquiétude qui insinue la fatalité d'un destin funeste auquel il faut bien résister.
Les accents de Jaurès ne pouvaient que se clore sur ceux de l'Internationale. 



Au bout du compte l'exercice peut sembler réussi. La belle maîtrise de tous les acteurs n'est pas pour rien dans ce succès. Le verbe haut -peut-être trop- de Patrick LE HYARIC était bien ajusté à l'exigence de mobilisation des communistes  bourbonnais qui n'avaient pas majoritairement fait le choix de Jean-Luc Mélenchon. Quant à la prestation du candidat, elle était aussi adroitement dosée dans le même objectif de séduction.
Les argumentaires de deux grands orateurs sont du plus grand intérêt, mais l'exposition médiatique d'un profil séducteur ne suffit pas à l'engagement politique. 
Marie George Buffet était aussi passée par Cosne dans un temps où les fines plumes de son entourage prêchaient encore à l'époque un score à deux chiffres. On a vu ce qui s'en est suivi ; à peu de choses près, ils ne s'étaient pas trompé, ils n'avaient oublié que la virgule en deuxième position...
Alors... certains ont même pu repartir en se demandant pourquoi ce candidat-là n'était pas communiste !


Voir les photos de Moland Fengkov sur l'album "Oeil de la campagne (couleur)" de Jean Luc Mélenchon


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