lundi 15 février 2016

à quoi ça sert ?

Un Jean-Luc Mélenchon ?
Première question à poser à ceux qui s'en inquiéteraient, au parti socialiste, au parti communiste ou même ailleurs, qui est-ce qui a fabriqué la marionnette ? 
Comme toujours dans ce genre de spectacle le marionnettiste est dans l'ombre de son théâtre de guignols, et, côté spectateurs, un peu comme à l'église, seuls les croyants, benêts, crédules ou les deux consentants, y trouvent leur compte, satisfaits de trouver ici ce qu'on leur dit qu'ils y trouvent en spectateurs dociles.
Dans le grand déménagement des idéologies, Jean-Luc Mélenchon et sa trois ou quatrième vie politique entamée avec la campagne des présidentielles fait figure de voiture balai. Sauf qu'il n'est là que pour récupérer les souffrants d'une étape sans échappée, ni course même, parti sur un autre itinéraire... Les autres, qui se croient grands se préparent à disputer les épreuves de qualification sans trop savoir sur quel terrain jouer l'affrontement, chacun dans son écurie...
Des vrais problèmes est-il question ? Du travail, de l'emploi, du chômage, des salaires et des pensions de retraites, de la couverture maladie ou des services publics, de l'école et de ses échecs à servir la République de la liberté, de l'égalité et de la fraternité...
Non pas. Entre quelques vieux un peu familiers de la justice et quelques plus jeunes dont les dents sont aussi longues que les idées courtes, le choix ressemble plus au karaoké de camping-paradis qu'à un débat démocratique.
Primaires, ils le sont tous au sens le plus affligeant du terme, au mieux capables de menuiser la langue de bois.
C'est dans ce paysage démissionnaire de la démocratie où chacun ne jurant que par le rassemblement ne conçoit pas qu'il se fasse ailleurs qu'autour de sa bien belle personne que le talent de Jean Luc Mélenchon trouve heureusement sa place en marge du choeur des candidats aux primaires. 
Au moins personne ne pourra lui reprocher de s'être trompé d'élection, sa candidature est annoncée pour l'élection présidentielle, pas dans le jeu factice des organisation qui, déjà en panne d'idées, sont désormais en panne de candidat. Complètement phagocytés par leurs élus tous plus méritants les uns que les autres, ils n'en n'ont point, forts d'en avoir trop ! 
Petit problème dans tout ça, c'est que Jean Luc Mélenchon a pris le costume de la monarchie républicaine qu'il condamne fort justement en se présentant hors des partis et critiquant la gauche inconsistante avec raison, face et avec le peuple... Une démarche un peu messianique qui n'est pas sans rappeler le coup de force de De Gaulle qui, lui aussi, avait eu envie de changer le numéro de la République; sa réussite.
Mélenchon catalyseur ? encore faudrait-il que les éléments constitutifs de l'alliage se rencontrent et se trouvent quelques atomes crochus...
C'est pas gagné !
Et pourtant il y a urgence pour un peuple en souffrance dans un monde en vrac.

Aucun commentaire: