lundi 21 décembre 2015

Podemos

Les espagnols ont bousculé l'ordonnancement des forces politiques aux élections législatives. Podemos atteint les 20% et s'approche au plus près des socialistes qui sont autant désavoués que la droite conservatrice arrivée malgré tout en tête. Faute de majorité possible par alliance, les espagnols seront vraisemblablement appelés à revoter bientôt...
Après l'expérience des grecs avec Siriza, l'Espagne fait montre de rebellion face aux pouvoirs du consensus capitaliste européen réunissant la droite et les socio démocrate dans la même préservation de l'ordre établi.
Les limites de l'exercice en Grèce n'ont pas découragé les espagnols, et c'est bien.
Mais gardons nous de toute illusion, le capital est passé expert en manipulation de toutes les soupapes de sécurité susceptibles de canaliser l'excès de pression qu'il met sur les peuples.
Dès lors que la contestation ne s'appuie pas sur une composante solide du jeu politique elle est condamnée à la majorité pour gagner dans les conditions difficiles ajoutant les pièges de la concurrence aux obstacles de l'adversité. Les socio-démocrates espagnols arrivant devant les contestataires de Podemos, le jeu est plus difficiles pour ces derniers à un moment où les espagnols ont bien montré leur désaveu des formations traditionnelles condamnées cependant à occuper le premier plan.
La gauche espagnole ne peut gagner durablement le changement qu'en décrochant les socialistes des appuis centristes qui faisaient jouer jusqu'à présent l'alternance dans le cadre d'un bipartisme d'arrangement conjoncturel.
C'est d'ailleurs dans cette voie que Vals, Macron et autres écologistes à la Placé, veulent conduire la France : le mythe du consensus gauche-droite à l'allemande, un consensus qui curieusement ne peut-être gouverné que par la droite...
Au prétexte du la lutte contre l'extrême droite, le renforcement de la droite est un mythe dévastateur dans les consciences.
Les espagnols s'en sortirons peut-être si aux prochaines élections c'est Podemos qui prend la tête à gauche... à la condition que la diversité de ses composantes fasse de leur communauté d'intérêt une priorité sur les hypothèses de carrières, ce que les français n'avaient pas su faire avec le Front de Gauche, pâté de l'alouette Mélenchon.

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