mardi 14 avril 2015

Très Chères Banques

Depuis 1972 et l'opération  conduite sous le ministère des finances de Giscard d'Estaing, l'Etat n'est plus créateur de sa propre monnaie ; c'est au au système bancaire qu'il confie la mission, et il ne s'en plaint pas !
Avec la Banque centrale européenne, étape sophistiquée de la construction européenne, le mécanisme du pillage des Etats par le système bancaire prend une ampleur inégalée, et les peuples ne sont pas en reste parmi les victimes de ce racket capitaliste.
Sous couvert de relance économique, la BCE livre aux banques mille milliards d'euros en décembre et février dernier. Ce prêt massif est quasiment gratuit puisque le taux a dû descendre à moins de 0,1%.
A ce prix là un million d'euros empruntés par la banque auprès de la BCE ne va guère lui coûter que quelques centaines d'euros sur l'année...
... et ce million d'euros prêté par la banque à 3% aux particuliers ou aux entreprises va leur en coûter de 15 000 à 17 000 euros par an selon qu'ils remboursent sur une période de un à 30 ans.
Le jackpot est encore bien plus généreux pour peu que le capital prêté par la banque serve à racheter les propres actions d'une société pour en valoriser le cours avec un rendement à deux chiffres...
A tant gagner, si les comptes de résultats ne sont pas toujours mirobolants peut-être devrait-on identifier quelques fuites ou même parfois des pertes abyssales... pas perdues pour tout le monde.
Il arrive parfois que la banque devienne le métier d'autres mondes, et du coup les banquiers ne seraient plus les mieux placés pour vendre leur argent... Assureurs ou marchands d'autos se décarcassent pour vendre du crédit à leurs clients qui ne sont pas là pour ça. Curieux ? Non, il suffit simplement que l'industriel trouve sur les marchés financiers les liquidités qu'il va offrir à un taux encore plus attractif, et pour s'y retrouver il lui aura suffi d'augmenter artificiellement le prix de sa marchandise ; les facilités de paiement bien emballées feront passer la pilule homéopathique des petites mensualités qui font les plus gros profits.

Quand comprendra-t-on que le cancer du monde est dans la financiarisation de son économie et dans la marchandisation des parts les plus infimes et intimes de la vie, d'avant la naissance jusqu'après la mort.

Et après ça il faudrait considérer de la dette publique ! de qui se moque-t-on ?
La banque n'a plus d'autre objet aujourd'hui que de canaliser les flux financiers et d'organiser la création monétaire au profit d'une infime minorité de privilégiés et au détriment du plus grand nombre. 

Pendant ce temps il va bien rester quelques gogos claironnant "j'aime ma banque !", elle est si généreuse en accordant la petite subvention qui flatte ou les petites douceurs soudant la petite coterie de ses administrateurs.



Aucun commentaire: