mardi 18 février 2014

Chut !

On n'en parle pas, surtout ne le dites à personne...
François Hollande est allé en voyage d'Etat aux Etats-Unis d'Amérique !
Et comme il y avait beaucoup de place dans les soutes de son avion de fonction, il avait dans ses bagages tout plein de grands patrons, et même le "patron des patrons", le président du syndicat patronal, le MEDEF... Il a même déjeuné avec les grands patrons des grandes multinationales qui oublient parfois de payer leurs impôts en France !
L'autre jour François Hollande a reçu à l'Elysée une belle brochette de grands dirigeants d'entreprises internationales pour leur annoncer quelques mesures promptes à satisfaire leurs exigences de dérégulation du droit et du marché du travail...

On n'en parle pas, mais c'est bien vrai quand même : aucun dirigeant syndical, même de la CFDT, n'était du voyage... Faute de place dans le panier de la mongolfière présidentielle ! je ne vois pas d'autre explication...

On n'en parle pas, mais c'est bien vrai quand même : aucun dirigeant syndical étranger à l'Elysée l'autre jour pour évoquer les joies du dumping social organisé dans une europe ouverte au courant d'air de la mondialisation...

Sarkozy et le pouvoir de l'argent roi au pouvoir, ce n'était pas qu'hier...
On n'en parle pas, mais c'est bien vrai : le changement c'est maintenant... dans la continuité comme le disait si bien Pompidou succédant à De Gaulle au présidentielles de 1969.

La loi passe parfois pour donner l'illusion du progrès. Celle des 35 heures par exemple qui date un peu déjà ! Dix ans après les statistiques d'eurostat relevaient 40,8 heures de travail hebdomadaire en France... quatre ans de plus sont passés et on reste dans la zone des 41 heures de travail hebdomadaires pour les emplois à plein temps. Il est vrai qu'ils sont nombreux à tenter de survivre sur des temps partiel rarement choisis tellement les revenus en sont dérisoires... et sans compter non plus les millions de chercheurs d'emploi qui sont à zéro avec un moral à la hauteur de leurs indemnités chômage.

Ajoutez à cela une petite dose de "travail du dimanche" plébiscité par quelques nigauds qui n'ont pas compris qu'au XXIème siècle ils pouvaient peut-être prétendre à des salaires, une retraite et une couverture sociale décente sans avoir à passer par pertes et profits le repos hebdomadaire... pas plus que que les étudiants gagneraient à se remettre en colère comme des retraités d'aujourd'hui l'avaient fait en 1968 pour faire admettre qu'un étudiant n'étudie pas au XXIème siècle sur le temps de loisir que lui laissent ses petits boulots alimentaires.

Le changement, c'est pour quand ? 

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