mercredi 25 août 2010
insécurité routière
Encore et toujours les mêmes sirènes insupportables du SAMU et des pompiers : Urgence sur la RCEA !
Le face à face meurtrier a encore endeuillé le sinistre bitume ce matin : deux morts... et des blessés...
Face au camion la voiture n'est plus qu'amas informe de tôles de plastique et de vies à jamais détruites.
Il y a une quarantaine d'années que ce ruban routier a commencé de se dérouler en plein coeur du bocage quand les premières pelleteuses ont creusé au Pontet pour l'édification du premier pont entre La Jarrie et le Bouchon. A l'époque l'emprise était prévue pour la mise à deux fois deux voies; les ponts supérieurs tous prévus pour enjamber deux fois deux voies, le tracé et les courbes calculées pour une circulation en deux fois deux voies séparées... et cela depuis près de quarante années qui ont vu le trafic, et en particulier celui des poids lourds, exploser. Aujourd'hui ce sont de véritables trains de camions qui s'y croisent.
Les victimes d'aujourd'hui n'étaient pas encore nées que le pont enjambait la tranchée faite pour deux fois deux voies ! Près de quarante ans ont passé et combien de deuils après, les quatres voies ne sont pas encore livrées à la circulation. Jeunes ou vieux, femmes et hommes mêlés, âmes d'ici ou corps étrangers, la route est indifférente dans son massacre.La RCEA et bien le carré commun de l'indigence gouvernementale
Peut-être faudrait-il enfin dire non aux tergiversations des uns et des autres et aller chercher le fric là où il est pour sauver la vie. Les belles envolées, promesses et gesticulations associatives n'ont pas suffi, c'est évident.
Pourquoi pas tout simplement couper l'artère ? Ce ne serait pas suffisant pour provoquer l'ambolie du capitalisme meurtrier, ni saigner ce monstre sanguinaire, mais au moins l'alerte serait peut-être entendue au delà du cercle des proches des victimes.
Ces morts ne sont pas victimes de la route, mais bien du système qui met les valeurs de la bourse au dessus des valeurs humaines et de la vie, tout simplement. Quand l'Etat dispose d'assez d'argent pour rembourser des dizaines de milliards aux plus fortunés au titre du bouclier fiscal, ce n'est plus d'injustice qu'il faut parler, mais d'imposture. Faudra-t-il attendre qu'un préfet, un ministre ou un chef d'Etat soit victime d'un accident ici pour que les choses bougent ? Peu probable que ces gens "importants s'y risquent !
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