dimanche 2 novembre 2014

Toujours plus

Le patronat en réclame encore et toujours...
Le gouvernement dit "socialiste" est pressé d’obéir, et quand c'est un peu plus dur, il prétexte l'injonction européenne, pour faire encore quelques milliards d'économie sur le dos du peuple...
Cette mission du service servile des puissances d'argent est naturel à droite ; Pompidou en son temps avait servi la banque Rothschild avant de venir pantoufler à l'Elysée. Aujourd'hui c'est au tour du jeunet Macron de venir badigeonner les murs du ministère de l'économie de ses réminiscences toutes fraîches des couloirs de la banque.
Valls qui avait eu la confiance d'un socialiste sur vingt lors des primaires présidentielles de son parti est à Matignon ! Outre le fait que la chose signe la traîtrise de Hollande vis-à-vis des siens, et accessoirement le mépris de ses électeurs qui en chassant la droite de Sarkozy par la porte des urnes ne choisissaient pas de lui ouvrir la fenêtre pour poursuivre la même politique au service des puissances financières.
Que ne dit-on pas à la gloire de "l'entreprise"... créatrice d'emploi et de richesses... le BIEN en soi !
Et pourtant le chômage ne cesse de croître au point d'impacter directement ou indirectement le quart de la population du pays. Un chômeur n'est jamais seul malgré tout, il a généralement des parents, compagne ou compagnon et parfois des enfants et même des petits enfants...
A-t-on jamais mesuré les effets d'une telle situation sur la conscience des individus et des masses populaires ?
Qui licencie ? les ouvriers mis sur le carreau ?
Qui serre la ceinture des salaires ? les employés qui se regardent en chiens de faïence depuis qu'on a individualisé les rémunérations pour" récompenser la performance".
Qui sème la peur du lendemain ? les travailleurs qui partent le matin la boule au ventre sans être sûr d'être utile demain ?
Il est grand temps de démasquer les bourreaux déguisés en victimes ; ne serait-ce qu'en limitant par exemple la rémunération du capital à la hauteur de la progression du SMIC... où en décidant que les mandats politiques ou syndicaux ne sont plus renouvelables, en considérant que le différentiel de rémunération ne doit pas excéder trois fois la mise du plus faible... Impensable ? et surtout inconcevable dans un monde où l'utilité sociale est rangée au rayon des accessoires, loin derrière la "réussite individuelle" bâtie en scellant des briques de prétention au mortier de la sueur des autres.

Les profits des uns ne font que la misère des autres. Et ce n'est pas au moment où le capitalisme touche à la limite du supportable dans l'accaparement des richesses que le modèle  se fissure à coup de "crises" dont on ne sort jamais que par des amputations du corps social et de ses acquis des luttes passées qu'il est temps d'en supporter encore plus pour vivre moins.
Qu'il s'agisse du monde politique pour le citoyen ou de son pendant syndical pour le travailleur, l'urgence d'une restauration du pouvoir du peuple n'a jamais été aussi criante. Les Etats-majors n'ont pas vocation à s'entretenir pour durer dans leur microcosme de congratulations, mais à SERVIR la cause de leurs mandants.





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