dimanche 9 novembre 2014

La foire aux vanités

Le coup de pioche du journaliste de La Terre vient bien à-propos quand il est appliqué à l'attitude de beaucoup de responsables politiques concernant la mort du jeune militant écologiste Rémi Fraisse. 
Le journaliste vise ici précisément un président de Conseil Général président aux destinées d'un chantier pour le moins contesté et peut-être bien contestable.
Au-delà de ce cas particulier qui illustre bien à quel point les politiques d'aujourd'hui sont plus souvent conduites sous influence de groupes de pression que par la volonté citoyenne n'est-il pas temps de poser les bases d'une autre République garantissant un fonctionnement démocratique respectueux des volontés populaires ?
Et, dans cette perspective la première mesure consisterait à éradiquer le professionnalisme politique pervertissant tant d'esprits faibles détenteurs provisoires d'un pouvoir fort, qui n'ont d'autre considération pour le citoyen que celles des généraux de 14-18 abreuvant les tranchées du sang de leurs soldats de plomb.
"... Mourir pour des idées ? Ça ne risque pas de leur arriver, eux qui ont bradé depuis longtemps les leurs à la foire aux vanités contre quelques prébendes, un peu de gloriole et une voiture de fonction..."
Chacun peut bien faire son inventaire de proximité, mais il ne sera pas simple ensuite d'imaginer qu'on puisse conduire une politique de gauche avec ceux qui ont vendu leur âme au diable -pour peu qu'il en aient une- en vantant les mérites de la privatisation, des "partenariats" public-privés, des "services AU public"  en remplacement des SERVICES PUBLICS, etc.
La nouvelle République ne suppose pas de remettre en place quelques pierres tombant des murs de la 5ème en ruines; ce n'est pas d'une restauration dont la démocratie a besoin, mais bien d'une construction neuve, de nouveaux architectes et de nouveaux maçons obéissant aux besoins d'un peuple copropriétaire.

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