mardi 30 août 2011

Pauvreté


Et si après tant d'alternances on essayait l'alternative, le véritable changement pour une véritable perspective communiste...
Les bulletins d'information de ce matin font état du niveau de la pauvreté en France aujourd'hui avec le même constat alarmiste illustré par la sortie des statistiques de l'INSEE : la pauvreté s'accroît pour celles et ceux qu'elle touchait déjà, et elle progresse en gagnant des couches nouvelles de population.
Dans le même temps les tranches de population aisées voient grandir encore plus vite leur fortune.
Si les vases communiquants ne sont pas le meilleur modèle de représentation, force est de constater que la politique faite de faveurs accordées aux privilégiés et de rigueur imposée aux classes moyennes et aux plus pauvres porte ses fruits, à l'envers de la justice sociale qui devrait viser une juste répartition des richesses.

La pauvreté, tout comme la privation d'emploi qui va bien avec sont de formidables leviers de pression sociale; ils conduisent lentement -de plus en plus vite!- mais sûrement à l'effacement de l'impératif démocratique de la république pour installer durablement la dictature de l'argent. On parle aujourd'hui des "marchés" comme on évoquait un siècle en arrière les "200 familles" ou le "mur de l'argent". Dans tous les cas de figure l'enjeu est le même, c'est celui du pouvoir politique accaparé par les puissances d'argent et qui est aujourd'hui plus que jamais objet de reconquête par le peuple.
Les obstacles ne sont pas de pacotilles. Le désintérêt pour la chose politique des masses laborieuses ou privées d'emploi, la professionnalisation d'un personnel politique interchangeable au fil des alternances, le piège de la décentralisation qui a donné l'illusion du pouvoir aux élus des collectivités territoriales en en faisant les relais obligés du désengagement de l'Etat, tout concourt à l'approfondissement de la crise politique accompagnant les désastres économiques qui ricochent régulièrement sur les ambitions du capital.
La statistique est faite de chiffres; mais quand c'est celle de la pauvreté elle ne peut plus cacher le désespoir de millions de femmes et d'hommes dont les gesticulations politiques des uns ou des autres ont brisé la vie.
Désormais le risque est grand que les uns comme les autres ne se considèrent plus du même monde. Et c'est là que les aventures politiques les plus folles peuvent trouver leur terreau.
La perspective de l'échéance électorale de 2012 avec les gesticulation populistes du président, avec le bal des égos socialistes, avec un Front National à l'affût et qui souffle sur les braises de la désespérance, ou avec les arrangement politiciens du Front de Gauche n'est pas encore gagnée au changement dont le pays a besoin.
C'est au mouvement social , comme il a pu le faire à d'autres moments de notre histoire de forcer l'aggiornamento des politiques. Il est urgent de remettre en chantier sur le métier le tissu de la démocratie en croisant les fils du social et du politque.
La pauvreté n'est que le début de la misère démocratique.

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