dimanche 18 août 2019

Anniversaire oublié !

Le 11 avril dernier, elle a eu ses cent ans !







Née de neufs pères & mères, c'était un beau bébé !


Et pourtant personne n'a bronché pour fêter son valeureux anniversaire... Pas le moindre petit mot, ni fleurs, ni couronne !
J'imagine qu'elle a dû finir sa journée comme la veille et les autres lendemains depuis tout autant silencieux, dans sa retraite genevoise.
Les anciens s'en souviennent, en 1946 on l'avait réveillée, porteuse de tant d'espoirs, généreuse d'universelle humanité... Et sa famille s'était alors agrandie !

1919, 1946... Faudrait-il, pour rallumer l'espoir de ses créateurs, satisfaire à l'abominable rite ponctuant son existence qui font qu'elle ne sait vivre ou revivre qu'au soir cauchemardesque d'un cataclysme guerrier ?

Va-t-il falloir attendre que Trump et Poutine et Macron allument le feu qui couve en tant de points du monde et qu'un nouvel embrasement fatal soit digne des deux autres qui, après avoir saigné l'Europe des ses jeunes paysans pour les remplacer par les machines venues d'ailleurs avaient aussi consacré la fortune des maîtres de forges qui savent aussi bien la faire du fer des charrues que de celui des chars ?

La macronie, pas plus que toutes les autres sectes chez qui l'art de la photo se résume au selfie, ne fête pas le travail, ils ne se désaltèrent que la sueur essorée des travailleurs.
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Le 11 avril 1919, était née l'OIT
Pour se donner les instruments du "Plus jamais ça !", et avec une vision basée sur le principe qu'il ne saurait y avoir une paix universelle et durable sans un traitement décent des travailleurs, l'organisation s'était donné pour mission de rassembler gouvernements, employeurs et travailleurs des États-membres dans le cadre d'une institution tripartite, en vue d'une action commune pour promouvoir les droits au travail, encourager la création d'emplois décents, développer la protection sociale et renforcer le dialogue social dans le domaine du travail...

Jaurès, Barbusse, Brizon ou Montusès, votre siècle aurait-il passé sans que les hommes n'aient rien appris de leur histoire ? 

N'est-ce pas pour les mêmes indignes desseins que l'enseignement de l'histoire souffre du sort qu'on lui fait afin que les guignols du théâtre de marionnettes dans leur castelet du pouvoir l'instrumentalisent à leur guise au prétexte des commémorations.

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