lundi 22 septembre 2014

La vie de tous les jours

... à écouter les médias la vie se jouerait, comme la valse, à trois temps.
Le temps d'avant, nous y sommes presque, c'est celui de la candidature, et il dure environ deux ans et demi...
Le temps d'après, nous y sommes encore, c'est celui de la renonciation, et il dure environ cinq ans...
Entre les deux il y a le temps de l'élection, celui de la jubilation, qui ne dure guère plus qu'un jour, celui où le citoyen zélé devient zélecteur de zélu.

Et ça s'arrose ! pour peu qu'il reste un bistrot au village !

Ce jour-là on oppose volontiers le verdict des zurnes aux zimages incertaines des zondages qui devaient pourtant guider le choix des croyants désolés de constater qu'il ne reste guère de pratiquants, abstention oblige.

Pendant que tout ce petit monde s'agite, la vraie vie continue pour celles et ceux qui ont un vrai métier à chercher ou à exercer, et qui vont se heurter à tous les obstacles  qu'une journée ordinaire égrène sous leurs pas.

Ce ne sont plus les mêmes mondes.
Pour s'en convaincre il suffit de s'interroger sur le sort de la voie ferrée promise à la broussaille entre Souvigny et Moulins après des millions et des millions de travaux payés par la collectivité... à qui ? Pour quel résultat ?

La vie de tous les jours, elle n'a d'autre préoccupation que de voir l'artichaut passer de quelques centimes à quelques euros du champ breton à l'étal des marchands.
La vie de tous les jours, elle n'a d'autre préoccupation que de voir le dépassement d'honoraire réclamé opération faite.
La vie de tous les jours, elle n'a d'autre préoccupation que de voir le gamin d'ici accueilli dans une autre école qu'ailleurs.
La vie de tous les gens n'est pas celle de ceux dont l'entregent les a tant éloignés qu'ils réclament à grands cris du "vivre ensemble".

La vie de tous les jours mériterait aussi d'être citoyenne, chaque jour d'un quinquennat. Encore faudrait-il que le peuple ne soit pas souverain qu'un jour sur 1865.

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