extrait du bulletin des DDEN |
Liberté, Egalité, Fraternité !
La devise Républicaine a une belle histoire que la revue nationale des DDEN met en scène dans le dossier de sa revue de juin 2014.
La lecture de ce dossier permet de remettre à jour l'origine et les avatars de l'histoire de la devise républicaine que beaucoup croient éternelle, dans son passé comme dans son avenir !
Le résultat des élections européennes du 25 mai 2014 sonnerait-il l'heure du réveil ?
La première importance dans cette histoire est enchâssée dans les deux premiers termes de la devise ; liberté et égalité.
Il s'agit là de l'affirmation des droits les plus fondamentaux que la République se devait de garantir à ses citoyens.
Y est-elle parvenue ?... Les a-t-elle toujours garanti ?... hiatus mes frères.
Pour ce qui est des droits fondamentaux à la liberté et à l'égalité, pas de problème, la Révolution accouchant de la République doit effectivement garantir à tout citoyen le même accès à l'éducation, à la culture, au développement personnel....
Quand la fraternité pointe le bout de son nez les citoyens sont loin de l’apostrophe révolutionnaire. Tout droit sortie des préceptes religieux des "curés patriotes" l'exigence de fraternité vent à point calmer les ardeurs des enragés partageux des biens et des pouvoirs. C'est une forme de devoir d'ordre moral qui s'imposerait aux plus faibles ayant à supporter l'oppression des plus forts sans broncher ni gémir, et encore moins contester.
... " des distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune..."
Arrivés en un point de déconfiture de la démocratie représentative tel qu'il propulse la formation politique la plus haineuse et haïssable des partis en tête de gondole, ne va-t-il pas falloir s'imposer le pensum d'une réflexion lucide et sans concession sur le comportement et les engagements de TOUTES les formations politiques ?
La grande mode du tissage de lien social dans le mythique "Vivre ensemble" ne relève que de l'usage détourné de la proposition des curés patriotes. Il s'agit d'anesthésier illico toute velléité de contestation de l'ordre établi, et de gommer toute responsabilité du pouvoir dans l'absence de résultat concernant la délivrance des droits imposés dans les deux premiers termes : Liberté et Egalité.
Des citoyens convaincus de l'exercice des deux premiers droits énoncés dans la devise n'ont guère besoin du troisième principe qui les renvoie à l'assujettissement de tout autre.
Mieux vaudrait rétablir une version plus exigeante de la devise jacobine : "Activité, pureté, surveillance" dans laquelle le troisième terme pourrait heureusement être remplacé par la Vigilance.
L'activité invite au travail et à l'action un citoyen acteur plutôt que laudateur béat...
La pureté fait écho à une haute exigence éthique vis-à-vis de celles et de ceux qui mandatent leurs représentants.
Quant à la "surveillance" ou à la "vigilance", les deux termes, l'un comme l'autre, soulignent les exigences de partage des responsabilités dans un monde de méfiance et de concurrence. Il ne s'agit pas de promouvoir la délation mais l’autocontrôle dans une conduite des affaires à l'échelle humaine.
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