Blaise PASCAL - Les Provinciales
La tourmente enclenchée par l'affaire Cahuzac agite plus aujourd'hui les milieux politico-médiatiques que les couches ordinaires d'une population laborieuse trop souvent privée d'utilité socio-économique faute d'emploi. Pour cette grande majorité de citoyen, cette affaire n'est que la dernière couche en date du mille-feuille immangeable servi de l'entrée au dessert de tous les journaux télévisés.
Et c'est bien pour tenter d'échapper à ses propres turpitudes que la classe dirigeante gesticule fébrilement aujourd'hui, tant à droite qu'à gauche, en jurant ses grands dieux qu'on ne l'y reprendra plus.
Accessoirement, en contre-feu, les pompiers pyromanes vous serviront bien un cas d'escroquerie aux prestations sociales ou à l'assurance maladie du bien portant qui profite de son congé maladie pour aller planquer ses indemnités journalières en Suisse...
Le plus mauvais exemple viendrait-il d'en haut ?
Que reste-t-il de Res Publica quand la République des copains et des coquins ne sert plus qu'aux puissants à préserver les tristes privilèges de leur fortune.
Dans la force de l'âge de Pascal, il était aussi un certain La Fontaine, dont les fables traitaient à merveille des travers de la gente humaine grimée en créature de la bestialité...
La morale des "obsèques de la lionne" :
"...Amusez les Rois par des songes,
Flattez-les, payez-les d’agréables mensonges :
Quelque indignation dont leur cœur soit rempli,
Ils goberont l’appât, vous serez leur ami."
ou celle qui conclut "le corbeau et le renard" :
"...Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l'écoute
..."
... mais vous pouvez aussi les relire à foison pour retrouver la plus juste dénonciation des travers de l'humanité dès lors qu'elle a besoin d'esclaves pour se prétendre maître.
Les communistes d'aujourd'hui auraient-ils oublié que l’émancipation des hommes n'est pas qu'un changement de sujétion, fut-elle déterminée par le choix d'une multitude ?
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