mercredi 5 septembre 2012

Réinventons le fil à couper le beurre

La période de rentrée est propice à la production médiatique de quelques marronniers de saison, les larmes de la maternelle, les visites officielles des ministres et des recteurs dans les coins où ça va, éventuellement quelques banderolles revendicatives pour imaginer l'équilibre, la galère des fournitures et du coût de la rentrée... 
Cette année nous avons eu droit à une nouveauté : au prétexte de la crise et des difficultés économiques qu'elle engendre, des journalistes ont déniché une initiative de parents d'élèves d'un collège qui ont offert l'équipement des élèves en fournitures à partir d'un achat groupé qui faisait diminuer la facture du tiers ou de moitié...
Privilège de l'âge oblige, j'ai le souvenir d'un temps où les fournitures étaient effectivement fournies de la sorte avec le concours d'une coopérative à laquelle adhéraient les familles.
Quand bien même l'innovation susceptible de contribuer au progrès social devrait user de vieilles recettes d'autant plus tombées en désuétude qu'elles n'offraient pas les meilleurs opportunités de profit pour les marchands, il est urgent d'en refaire l'inventaire pour les remettre à la mopde.
Et je suis bien prêt à parier que ces solutions seront charpentées par la solidarité, le partage et le commun plutôt que par le m'as-tu vu chacun pour soi.

Cherchons sans nostalgie quelques idées et pratiques d'hier pour les mettre à l'épreuve d'aujourd'hui.
Il fut un temps où le prix de son billet de train pour aller d'ici à là était tarifé à l'avance et le même pour tous, c'était le temps où les trains passaient en beaucoup plus d'endroits et arrivaient presque à l'heure.
Quant au prix des carburants il fut aussi un temps où, sans concurrence aussi sauvage qu'elle est fausse aujourd'hui, le plein se payait au même prix de Hendaye ou Strasbourg ; La concurrence illusoire d'aujourd'hui ne contient en rien les prix à un niveau raisonnable pas plus qu'elle ne les fait baisser.

Après les cahiers d'écoliers, peut-être verra-t-on mutualiser un jour la fourniture de carburant pour une commune toute entière à prix coûtant... le jour où la municipalité décidera d'ouvrir la station service communale comme beaucoup ont déjà réouvert leur bistrot.

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