vendredi 3 février 2017

... à rien.

Pas de jaloux, à droite comme à gauche les "primaires" ont fait leur effet. 
Le mythe de l'affrontement courtois entre amis tous disposés à se réunir au matin du jour d'après a vite volé en éclat.
Responsable : le petit peuple des électeurs qui ont eu l'outrecuidance de ne pas choisir le bon candidat. Non content d'avoir snobé le vainqueur promis par son état-major, ce n'est même pas sur son plus valeureux challenger désigné que les voteurs et les voteuses ont jeté leur dévolu, mais sur un des faire-valoir de deuxième division arrivé dans le convoi des revanchards.
Et donc, tout naturellement, à droite comme à gauche, les "grandes personnes", celles qui se donnent l'importance qu'elles n'ont pas jusqu'au premier rateau, s'empressent de faire les délicats, mauvais perdants rechignant à rentrer dans le rang pour soutenir le vainqueur.
C'est le fait des "ténors" candidats, mais, et c'est aussi de la sorte que l'embarras grandit dès lors que chacun ne sait plus de qui se réclamer pour être du côté de la gamelle.

Quel spectacle que celui là !

Non seulement il faut supporter l'étalage indécent des turpitudes des uns ou des autres, mais en plus il faudrait s'intéresser au banc des remplaçants où s'impatientent les recalés du casting.

Un peu trop peut-être pour une République Française qui doit mériter mieux pour rester l'héritière de la Révolution comme de sa dernière victoire sur le nazisme ou se sa sortie du colonialisme...

Dessiner une perspective nouvelle pour demain n'est aujourd'hui possible au bal des prétendants qu'en faisant monter Mélenchon sur scène avec ses musiciens.
Le contre-feu élyséen de Macron abuse pour l'instant nombre de nigauds pour qui droite et gauche se confondent dans la gouvernance à géométrie variable des socialistes, vitupérant le capital dans les mots du Bourget pour mieux le servir en faits avec les loi Macron ou El Khomri.

On n'est jamais mieux battu que par les siens, pour peu que les ambitions, béquilles naturelles de la médiocrité, prennent le pas sur la conscience qui fait défaut.

De ce fait, Benoit Hamon aura bien autant de "soutien" chez les socialistes que Ségolène Royal en avait eu en son temps ou que Sarkozy dans son camp en 2012...

Du coté de la "France Insoumise" on sait au moins qu'on ne peut compter que sur soi, et c'est plus sûr.
... plus rassurant aussi avec le "Phi" en emblème, au moins on y pense !

Mais ce n'est pas gagné, loin s'en faut ; et quel dommage, quel gâchis, que dans ce paysage dévasté le Parti Communiste se soit éteint en ne sachant plus à quel autre remettre les clé de sa survie.
L'offre politique claire et rassembleuse à gauche peut se dessiner, Jean Luc Mélenchon ose écrire sa partition.
Mais c'est d'une orchestration dont nous avons besoin pour redorer la République, pas d'un concours de solos.

Dans tout ça, les "primaires", ça servait à quoi ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

des réponses poétiques...peut-être... : http://lichen-poesie.blogspot.fr/