mardi 7 février 2017

Pardon, Pars donc.

Fillon comme tout "grand" qui se respecte réclame "le bon dieu sans confession" et l'exercice médiatique de son "pardon" ne va convaincre que la petite part d'inconditionnels qui lui restent.
Dans le dernier avatar en date de cette pitoyable aventure le prétendant au trône républicain a commis au moins trois erreurs redoutables dans une situation "normale" :
  • Accuser l'autre pendant ses excuses : sa leçon aux journalistes devrait être épinglée dans les ressources des cours de média-training !
  • Trouver des excuses à ce qu'il a fait : le caractère "légal" de son action et le fait qu'elle ait été communément partagée donne automatiquement l'impression d'un regret de pure forme...
  • Dramatisant trop l'exagération de ses remords face au miroir de ses déclarations passées revendiquant l'image d'un monsieur d'autant plus "propre" qu'il avaient autour de lui des adversaires ayant des choses à se reprocher, sa sincérité en apparaît plus feinte, figeant le doute sur l'honnêteté qu'il avait l'intention de restaurer.
Maintenant, la situation est-elle normale ?

Pas si sûr.
Ne va-t-il pas falloir désormais que quelques bénéficiaires d'argent public demandent pardon de leur usage légal, qu'un titulaire du RSA fêtant l'anniversaire de son enfant vienne s'excuser d'avoir ainsi dilapidé l'argent qu'on lui donne pour cacher sa misère à sa progéniture, qu'un chômeur indemnisé vienne battre sa coulpe pour avoir honteusement consacré une part de ses indemnités à faire soigner l'une des caries de son épouse, ou qu'un retraité de la fonction publique se repentisse publiquement d'avoir consacré une part de sa pension pour aider son enfant à engraisser un marchand de loyer ?

Après la bulle Macron, c'est au tour de Hamon de briller dans les sondages. S'ils sont aussi clairvoyant que lors des primaires, les baudruches ont du souci à se faire.

Sans que ce soit facile d'y échapper, la seule solution reste le développement des idées en marge du brouhaha médiatique des affaires et autres bons coups. C'est tout l'enjeu d'une campagne à gauche susceptible d'éclairer les consciences et faire que les intérêts bien compris de notre peuple trouvent leur expression dans les urnes au printemps prochain.

Le succès des rassemblements autour de Mélenchon dimanche dernier est un signe encourageant.

Aucun commentaire: