mercredi 29 août 2012

Le canin d'abord

Ce mercredi le magazine diffusé sur FR3 sous le titre de "Trente millions d'amis" a montré à quel point le "marché" peut produire des services lucratifs pour satisfaire à toutes les lubies des animaux de compagnies et de leurs maîtres. A tel point d'ailleurs qu'il devient légitime de se s'interroger pour comprendre lequel des deux fait la bête ou la maître.
Un hôtel pour chiens... pourquoi pas ? La publicité fait bien état d'un service de "sécurité sociale" pour que les maîtres puissent se faire rembourser les frais vétérinaires de leur toutou moyennant des cotisations modulables en fonction de l'âge et de la nature de la bête !

Comment ne pas être pris de nausée devant un tel spectacle quand, dans les minutes qui précèdent, de soit-disant journalistes ont évoqué sans sourciller l'évacuation d'un camp de Roms ici ou là, pour des raisons "sanitaires" bien sûr, pour la sécurité aussi, et pour la tranquillité du voisinage qui peut se lasser de la mendicité des sans-rien.

Quel respect doit-on à nos maîtres politiques dans une société qui a plus d'égard pour le toutou à sa mémère qui va passer quelques temps à l'hôtel pour chiens avec son doudou et la musique qui va bien pour son moral entre deux séances de massage ou de gymnastique ? 
Quel respect doit-on à nos maîtres politiques, maires, préfets ou ministres qui prescrivent le passage de la pelleteuse pour écrabouiller les baraquements de fortune des pauvres bougres que la misère chasse de partout ?

Il est vrai, que l'étranger est dangereusement dangereux ; et le spectacles de ces caravanes délabrées, des gamins aux yeux hagards et de leurs mères apeurées en attendant les maris ou les grands frères partis marauder un peu de ferraille, offriraient un bien méchant spectacle sous les fenêtres d'un hôtel à toutous !

Emballé de satin bleu ou enrubanné de rose, ce monde est à vomir.

Ceci dit je me garderai bien de villipender toute la gente canine qui accompagne tant de misère au point d'en être parfois le seul secours.

Mais pour être juste et pour le bien être de deux chiens je saurai conseiller le stage qui va bien à leur maître, ne serait-ce qu'en organisant l'échange à la manière de "vis ma vie" entre le maître qui surveille les ébats de son toutou sur son écran d'ordinateur grâce à la webcam installée dans la chambre de l'hôtel pour chiens et celui qui garde en laisse son compagnon d'infortune SDF sur les trottoirs de nos villes.




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