samedi 28 juillet 2018

vivement que la concurrence...

... soit sur les rails !
Dans le cadre de la concurrence libre et non faussée chère aux adorateurs béats de Jupiter, les trains mettent désormais aussi longtemps que les cars Macron pour relier l'Auvergne à la capitale !
Avant-hier l'Intercité Clermont - Paris est arrivé avec 3 heures 45 de retard...
Hier l'Intercité Paris - Clermont n'est arrivé à Clermont qu'avec 2 heures 30 de retard !
Et dans le même temps un incendie dans une installation d'EDF a mis la pagaille gare Monparnasse en plein départ en vacances avec des milliers de voyageurs en galère pour partir comme pour arriver...

Attention un train peut en cacher un autre !
Il y a quelques jours le grand épicier Leclerc annonçait son entrée sur le marché de la distribution d'électricité...
Rien à voir ?
Et la trop fameuse réforme macronnienne de la SNCF prépare à l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de passagers...
Rien à voir ?

Alors, bon voyage En Marche arrière vers le futur !
Imaginez-vous avec une poignée d'opérateurs de transport ferroviaire de voyageurs au moment où la panne d'alimentation électrique intervient et qu'il faut réduire la circulation des trains... Quels sont ceux qu'on arrêtera d'abord ? ceux de l'opérateur "public" ou ceux des privés qui vont réclamer des compensations financières pour l'entrave à l'exercice de leur business ?
Quant aux client électriques de Leclerc... coupés comme les milliers de foyers parisiens depuis hier ? 
Ces deux seuls exemples des aléas de service rendu par d'ex Services Publics en mal d'existence depuis que les privatisations et la loi du marché les gangrène jusqu'à l'os suffiraient à faire comprendre l’imbécillité de la dérive libérale dont la communication embrume les consciences.
A quand le réveil citoyen et la reconquête du bien public ? 
C'est la Liberté et l'Egalité qui sont à ce prix. Quant à la fraternité ?

NB : le timbre va bientôt augmenter et désormais dépasser un euro pour un envoi "normal"...
Au moment des vacances il peut être intéressant de réfléchir à l'affranchissement des cartes postales ; des objets qui ont mobilisé photographe et services d'éditions, sans compter les distributeurs et les acheminements intermédiaires... et au bout du compte l'objet ne vaudra guère et au mieux que la moitié du prix de son acheminement par la Poste... La politique tarifaire de la Poste ne peut guère aboutir qu'à l'accélération de la désaffection des usagers pour le courrier "papier".
La fragilité et la volatilité des échanges numériques foisonnant aujourd'hui ne saurait rivaliser avec les traces conservées et parfois retrouvées après des décennies ou des siècles.
... En Marche arrière vers le futur.


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