vendredi 27 juillet 2018

Routes en déroutes

à lire dans l'Huma Dimanche du 26 juillet...

Ça va mieux en le disant... et en observant tout au long des trajets point n'est besoin de nouveaux panneaux de limitation à 80 km/h, la prudence invite à la modération, ne serait-ce que pour ménager aussi bien son dos que les suspensions de sa machine...
Pénurie de bitume...  Il n'en faut pas trop quand pour faire du neuf on badigeonne les bosses et les trous pour y coller les gravillons qui voudront bien rester en place quelques mois sous les pneus des attelages agricoles à 45 km/h sous le cagnard estival ; un maire voulant satisfaire ses administrés à l'économie disait "qu'un peu de pisse et trois pelles de gravillons suffisaient bien"...
A l'exception des autoroutes que l'usager devenu client paye au moins deux fois, le reste peut rester en friche pour desservir des territoires en friche économique et sociale.
Quand des élus locaux répondent à 94% que, face à l'état des routes dégradé ou très dégradé, leur principale préoccupation est d'ordre financier et d'assistance technique, il serait utile de leur rappeler que le "moins d'Etat" et la casse des Services Publics qui venaient en appui aux collectivités ne sont pas du fait des citoyens usagers d'un réseau dégradé, mais bien le fait de choix politiques que ces mêmes élus ont fait, du plus petit conseil municipal jusqu'au parlement.
Dans un budget, l'argent ne sert qu'une fois, et tout ce qui est consacré au service d'activités privées ou d'activités de substitution de services abandonnés par les collectivités qui en avaient la charge ne peut pas être investi dans l'entretien des routes par exemple... sans compter que des travaux d'entretien ajournés déclenchent des réfection toujours plus coûteuses et sont dommageables à la qualité du service.
Quant au service que rendait jadis les services de l'Etat aux collectivités en matière de maîtrise d'oeuvre, il est aujourd'hui remplacé par les services coûteux de cabinets d'architectes et bureaux d'études sollicités dès qu'il faut délimiter les contours compliqués d'un parterre... 
Partenariats public-privé, mise en concession, autant de solutions d'évitement contraintes par l'état des finances publiques qui par ce biais font basculer quelques milliards supplémentaires du bien public dans l'escarcelle du privé,  l'évidente nocivité de l'entretien de ce cercle vicieux échapperait-elle à celles et ceux qui, élus de la République, se réclament du progrès social ? 
D'aucuns croient peut-être que la fréquentation des riches les rendra moins misérables...





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