mercredi 25 avril 2018

Rien n'est jamais perdu

Rien n'est jamais gagné contre les forces de l'accaparement capitaliste qui sans cessent se remettent à l'ouvrage pour arracher aux peuples qui les ont conquis les quelques droits de vivre dignes, libres, et égaux... Citoyens en République, tout simplement à qui on prêche désormais la charité en lieu et place de la fraternité.
Sous couvert de modernité les forces aujourd'hui au pouvoir sont bien en marche, mais en marche arrière pour poursuivre la triste besogne des gouvernements précédents purgeant la République de son bien public et de ses fonctionnaires pour finir d'asphyxier des services publics structurant la société et les territoires exsangues à force de purges.

Fermetures de classes jusque dans les campagnes déjà durement frappées par la perte de substance publique, les communes ne sont-elles pas à la veille d'avoir à créer leur "Agence scolaire" pour préserver un service scolaire comme elles ont créé leur "Agence Postale" pour donner l'illusion de la pérennité du service des Postes ? 

Les services hospitaliers sont au bord du gouffre et de la maltraitance des soignants comme des soignés... 

Les EHPAD sont au bord du précipice avec des personnels désespérés de ne plus pas pouvoir faire leur travail en conscience pour des résidents considérés comme des marchandises dont il faut faire payer le stockage au prix fort...
Au bord de l'abîme, la justice est en ruine, s'éloignant des citoyens justiciers des jury populaires comme des justiciables avec les juridictions vidées de leur substance pendant qu'on remplit des prisons qui débordent...
A qui veut-on faire croire qu'il n'y a pas d'argent dans ce pays pour l'éducation, la santé, la justice, la culture, les salaires, les retraites quand le PDG de Peugeot vient de se voir attribuer une prime d'un million d'euros pour le récompenser d'avoir racheté Opel en prévoyant de supprimer 6000 emplois... Il ne gagne que 18000 euros par 24 heures.
 Il n'y a plus de sous puisqu'on vous le dit ; mais le PDG de LVMH Bernard Arnault voit sa fortune passer en un an de 41 à plus de 70 milliards de dollars. La seule fortune de cet homme équivaut à ce que l'Etat Français consacre à l'éducation scolaire en un an !
La petite quarantaine de milliardaires français affiche  270 milliards au compteur et a vu cette fortune accumulée  augmenter de 33% en un an !

Quand donc va-t-on enfin se décider à renvoyer à leurs chères études en mocassins à pompons et louboutin sur les velours des couloirs des banques ces zombies qui nous gouvernent au prétexte qu'ils ont été élus... avec au mieux l'assentiment de moins d'un citoyen sur cinq ? Quand les quatre autres, fourvoyés sur les chemins de traverse ou égarés dans les culs-de-sac  auront-ils compris les véritables ressorts de leur sort ?
Rien n'est jamais perdu ! De tous les temps de l'humanité la lutte, quand bien même est-elle parfois dure et coûteuse, a toujours permis de faire droit au droit légitime des peuples. Et la France a été un creuset fertile de ces conquêtes dès avant la première de sa grande Révolution. Un absolutisme accouchant d'un autre, il est aujourd'hui nécessaire de mettre à bas celui de la finance mondialisée qui ruine tous les progrès de l'humanité et nourrit les fauteurs de guerre au quatre coins de la planète.
Les belles causes de l'humanité, de la Paix dans le monde, de l'éradication des ravages de la faim, grandes causes universelles, jusqu'aux mobilisations locales pour la sauvegarde de l'école ou la garantie d'un traitement digne des anciens, toutes les causes sont grandes et bonnes à défendre.
Rien n'est jamais perdu... Hormis peut-être les combats qu'on ne mène pas !
Alors MO-BI-LI-SA-TION ! et bravo aux Buxiérois qui luttent pour préserver l'école de leurs enfants. Que toutes ces luttes se rejoignent !

jeudi 19 avril 2018

SOS école en danger

Un reportage de la chaîne parlementaire Public-Sénat traite bien des difficultés liées à la carte scolaire dans un département rural comme l'Allier ; et le choix des écoles en lutte pour leur préservation montre bien à quelle extrémité on en est rendu dans le massacre des service publics qui en vient à réveiller des élus... jusqu'au sénateur de droite qui s'inquiète aujourd'hui d'une politique en tous points semblable dans le saccage de la ruralité à celle que Sarkozy menait et qui fut poursuivie par la suite.
à voir par ici :
https://www.publicsenat.fr/emission/senat-en-action/touche-pas-a-mon-ecole-rurale-83871

dimanche 15 avril 2018

Des marionnettes

Un sourire de casting promo pub, une mine aussi fermée qu'un sourire de mafieu, toutes les mimiques d'un Macron qui veut "faire Président" respirent l'insincérité, la composition... à côté de la plaque de circonstance. Au moins chez Sarkozy la grimace était plus naturelle...
Et quand il s'agit d'évoquer une douzaine de lancements de missiles sur la Syrie, ce jeu de scène confine à l'indécence.
Le sérieux n'est pas l'affliction et le bonheur n'a pas qu'une frimousse de milliardaire en croisière ; quand un dirigeant se veut dirigeant, au moins faut-il qu'il en ait l'air. Et aujourd'hui,       Les grandes dames d'Angleterre et d'Allemagne affichent autant de charisme qu'un Hollande en scooter et Macron tout comme Trump tente d'occulter ses mauvais coups derrière une rideau de communication tapageuse. Il faudrait leur apprendre que l'autorité n'est pas autoritaire. Pendant ce temps Poutine, une autre créature du système reste empreint du cynisme froid qui peut glacer tous les espoirs.
Et ce sont ces zombis qui gouvernent le monde en allumant le feu des guerres sur tous les continents pendant que par millions des peuples crèvent de faim.
Et ce sont ces zombis qui ouvrent les robinets de la fortune remplissant à en déborder les gavés du Top 10 des milliardaires en étranglant des plus faibles.
Tout le petit monde des "grands" fait aujourd'hui la fête sur les ruines de la démocratie.
Que Facebook et quelques cabinets de consultants aient construit la victoire de Trump ne signifie en rien que la gangrène soit confinée aux frontières des Etats-Unis.
Que ce soient avec quelques vestiges du "vieux monde" qui restent aux affaires ou avec les "jeunes pousses" qui prétendent qu'avec elles la modernité est en marche, la République héritée de nos révolutions et remise sur pieds avec le programme du CNR en 1945 est aujourd'hui en grand danger.
Et face au réveil des vieux démons du fascisme dans toute l'Europe, ce n'est pas d'un moindre mal dont nos peuples ont besoin, mais bien d'un bien, et du meilleur des biens : l'humanité faite de paix,  de justice, de liberté, d'égalité, de fraternité...
... de Notre Dame des Landes jusqu'à Damas, de Gaza à la Sorbonne, de la Gare de Lyon jusqu'au Mali, des ruines de Kaboul jusqu'à la salle à manger de toutes nos maisons de retraite !

vendredi 13 avril 2018

Evasion ou désertion ? Trahison !

Le thème de l'évasion fiscale revient régulièrement sur le devant de la scène ; et, quand il est question de "retenue à la source" pour faire que les contributions ne soient plus sortie du geste volontaire du paiement, mais de la soustraction opérée automatiquement par l'Etat créditeur, la véritable question du sens de l'impôt n'est pas posée au prétexte d'un débat stérile sur les aspects techniques du dispositif.
Les mots ont leur importance et lorsqu'il est question de l'attitude de ceux qui échappent volontairement à l'impôt, peut-être faudrait-il réviser l'usage du vocabulaire.
Le terme d'évasion renvoie à la libération frauduleuse d'un prisonnier qui met ses gardiens en défaut.
En quoi la contribution fiscale pourrait-elle être assimilée à la punition d'un emprisonnement ?
Le fait que des individus dans une société consacre une part de leur bien à soutenir l'action publique devrait être valorisé comme le geste fondateur de la citoyenneté. De la même façon que la cotisation scelle le geste d'appartenance à une organisation, l'impôt est une marque d'appartenance à la société dans laquelle on s'inscrit. Et en démocratie, la contribution volontaire s'impose dans une logique de consentement.
Ceux qui pratiquent "l'évasion" fiscale ne sont-ils pas plus coupables de trahison puisqu'en échappant à leur devoir de contribution ils préservent leur confort dans l'usage des biens communs assis sur la contribution des autres et en s'en exonérant.
Les "évadés fiscaux" roulent bien sur les mêmes routes, profitent bien du système éducatif ou des services de soin au même titre que les citoyens contribuables réguliers. Ce qu'ils n'acceptent pas, c'est l'inégalité de la contribution qu'une démocratie républicaine devrait s'imposer :
"De chacun selon ses moyens, à chacun selon ses besoins".
Ce slogan de la CGT en 1913 puisait ses racines dans les réflexions émancipatrices qui avaient jalonné les grands soubresauts révolutionnaires du XIXème siècle.

Aujourd'hui, même les pouvoirs publics balisent les chemins de traverse par où des milliards d'euros de contribution échappent à leur destination commune pour grossir les fortunes particulières. Ce sont les "niches fiscales, les processus dits "d'optimisation fiscale", qui n'ont d'autre but que d'échapper à l'impôt.

La politique fiscale du gouvernement prévoyant le passage au prélèvement à la source dès janvier 2019 va toucher très directement les citoyens "ordinaires" ; celles et ceux qui nageaient dans les eaux troubles des combines auront tout loisir de continuer !

lundi 9 avril 2018

Ruissellement ou vases communicants ?

1% des français, les plus riches ont obtenu à eux seuls 22% de toute la richesse produite en 2017. Il y a 10 ans, ils n'en possédaient que 17%.
Au cours des 20 dernières années la richesse des plus grandes fortunes de France a été multipliée par 12.
Dans le même temps le nombre de personnes pauvres a augmenté de un million deux cent mille...
Les mesures gouvernementales, tout comme les politiques menées précédemment ne font qu'amplifier le phénomène.
Plus les riches sont riches et plus la pauvreté gagne du terrain.

Bricoles

A l'intention de celles et ceux qui étaient tout contents de se faire enjôler au printemps dernier, et qui vont se faire endormir au 13H de TF1 jeudi prochain...




Quelqu'un qui prendrait ça à la légère serait capable de dire que la grande nouveauté de Macron c'est qu'il fait la même chose que ses prédécesseurs depuis des décennies : prendre un peu au plus grand nombre (et c'est "un peu" qui fait beaucoup !) pour gaver les quelques uns qui sont déjà pleins aux as.