mercredi 7 mars 2018

For tunes

Pour des tunes qu'est-ce qu'on ne ferait pas...
Primo.
Quand je pense que le PSG avait "investi" 400 millions d'euros l'été dernier pour ne pas gagner hier soir face à une équipe espagnole entraînée par un marseillais ! Quelle honte ! Mais ça va continuer encore longtemps avec des tribunes mieux remplies que les boulevards jours de manif pour les retraites, les salaires d'Air France, le statut des cheminots ou les employés des EHPAD. Il y a bien ancore quelques pauvres à plumer pour faire briller les étoiles des jeux du cirque.
Les décervelés ont bien été assez nombreux pour élire Macron en faisant en sorte qu'au deuxième tour des présidentielles le choix soit réduit entre la peste et le choléra. Ils n'ont pas disparu depuis, et mieux encore, certains en redemande en s'imaginant que la casse du statut des cheminots va les rendre moins bougres !
... à la louche, cet "investissement" du PSG payerait la moitié de la mise à deux fois deux voies de la RCEA entre Montmarault et Digoin.
On a la République qu'on mérite. L'argent public a déjà financé une bonne part des travaux, et c'est la société d'autoroutes concessionnaire qui empochera péages et bénéfices... 

Secondo.
Quand je pense qu'il échoue à la quatrième place, la pire de toute au pied du podium...
Et pourtant il avait fait le nécessaire jusque dans la dernière ligne droite (à droite c'est naturel) avec une augmentation de plus de 70 % de sa fortune en un an ! Las rien n'y fit ; et il reste au vestiaire, sans médaille !
C'est d'autant plus rageant qu'il est devancé par un vieux monstre de la spéculation... au moins si le nouveau monde de Macron n'était pas atteint du syndrome du PSG Quatari il aurait pu faire flotter le drapeau bleu-blanc-rouge sous le plafond étoilé de la finance...
Quant aux deux premiers... Le mec qui vend n'importe quoi sans vendeurs en respirant l'air pur loin au dessus de la canopée de son Amazon,  ne connait pas plus ses clients que ses fournisseurs, quand les bataillons de ses serviteurs -qu'il ne connait pas mieux d'ailleurs- peinent à sortir la tête de l'eau des marécages de la misère des peuples ordinaires de la planète. L'autre grand détrôné surfait sur l'onde grise du numérique, tous ces machins qui ne connaissent que le zéro et le un, mais qui savent faire la différence entre l'UN milliardaire et les milliards de zéros sociaux qui font sa fortune.
Avec Bernard, nous sommes nés la même année, au siècle dernier... C'était à une époque où on sortait des restrictions héritées de la seconde guerre mondiale... une époque aussi où se construisait non sans peine les bonnes pratiques héritées du programme du Conseil National de la Résistance, la Sécu, un meilleur statut du fermage, les nationalisations dans le secteur bancaire ou de l'énergie, etc. et même de Renault pour punir sa collaboration !
Il a vécu si vite qu'aujourd'hui il est grosso-modo quatre cent mille fois plus riche que moi ! Ça donne le tourni ! Ça doit faire beaucoup, non ? Et personne ne se hasarde à dire "TROP" au risque de se trouver jaloux...

Quand la fortune d'un seul homme dépasse la recette de l'Etat avec l'impôt sur le revenu, n'est-il pas temps de dire STOP ?
La CSG des retraités "aisés" qui touchent plus de 1200 euros par mois augmentée de 25%, ça ne heurte pas plus  les commentateurs que d'annoncer le palmarès des milliardaires...
C'est le symptôme banal d'une société en mille morceaux dans laquelle la banalité des écarts de fortune est telle qu'il est facile d'obtenir que chacun se résolve à croupir dans son sort sans jamais réclamer justice.
Avec la République dite "en marche", la seule certitude jusqu'à présent assurée est bien que la devise est orpheline de l'égalité comme principe ou tout au moins comme espoir ; et ne parlons pas de la liberté, assurée pour le renard dans le poulailler, et de la fraternité désormais réduite au confinement communautaire : la république des banquiers est installée.


Les statistiques sont plus froides que la vie ; mais elles aident parfois à analyser et comprendre des situations et les travaux de l'INSEE y contribuent largement (un exemple parmi beaucoup d'autres)

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