vendredi 23 février 2018

Panurge n'est pas mort

Le temps s'accélère et les différents projets gouvernementaux se mettent en place en ne soulevant que des oppositions bien modérées...

Qui n'a pas remarqué que les choses se mettent en place dans le plus grand désordre, morcelant les éléments  pour ne laisser en vue que le petit morceau susceptible d'opposer le plus grand nombre aux victimes du moment.
Le cas de la SNCF est un modèle du genre. En mettant en avant l'abandon du statut des cheminots, le pouvoir les affublant du calicot des "privilégiés" qui n'ont pas encore été punis comme le plus grand nombre, le gouvernement table sur une passivité de jaloux...

Et des députés nigauds s'empressent de mettre en avant la grande transformation de la Poste pour justifier d'embarquer la SNCF dans la même galère.
Les usagers de la Poste peuvent mesurer la pertinence et l'intérêt de la comparaison !
La dégradation du service et la progression des profits écartés de l'escarcelle des travailleurs peut en témoigner... Comme à Air France... Comme ailleurs.
La perspective de la privatisation et de de la mise en concurrence c'est l'assurance de la fin du service public.
Et la foule des badauds qui ne s'en inquiètent pas s'en plaindront d'ici peu !
... comme on voit se plaindre des élus de la mauvaise couverture territoriale des réseaux téléphoniques et des services numériques ! Qui donc avait décidé de la "libéralisation" du secteur, de l'ouverture à la concurrence ? Peut-être sont-ils adeptes de la montagne en hiver, de la mer en été et des palais de la République le reste du temps, tous espaces garantis accessible en très haut débit.
Pour le peu de population des campagnes reculées, les pigeons voyageurs suffiront bien  pour aller dire à Nevers ou Auxerre que le patient est mort en arrivant devant la porte des Urgences à Clamecy.
...pour cause de fermeture !
Tout se passe comme si les gens s'échinaient à vouloir reconstituer le puzzle, perdus devant des pièces qui se ressemblent toutes, en charivari dans le couvercle renversé de la boîte...
S'ils avaient la bonne idée de retourner le couvercle ils y découvriraient la belle image terrifiante du la société que le pouvoir en place tricote, une maille à l'envers, une maille à l'envers, en détricotant les trois emblèmes de notre devise républicaine, la liberté, l'égalité et la fraternité.

A l'image des cohortes de petits macrons de province, le souverain du moment n'a d'intérêt que pour sa cour à l'abri des regards du peuple aveuglé par l'écran de fumée des discours.

Dans son ouvrage Pantagruel, Rabelais illustre le caractère imitateur des brebis... Histoire : sur un bateau, le marchand de moutons Dindeneau se querelle avec un certain Panurge... Pour se venger Panurge rachète un mouton et le jette à l’eau. Les bêlements du mouton font que tous les autres se lancent à la mer à la suite du premier ! Dindeneau voulant rattraper son dernier mouton tombe à l’eau et se noie avec son troupeau.
D’où l’expression : les moutons de Panurge...

Macron Panurge n'avait-il pas racheté une clé de la République à son Président mentor...

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