lundi 25 août 2014

L'art d'accommoder les restes

Dans la cuisine politicienne les résultats électoraux ne garantissent pas l'exercice des meilleurs talents ; et le "fait maison" cache parfois le peu ragoutant ragoût réchauffé du MEDEF derrière la carte rose bonbon.
Les derniers éclats d'une susceptibilité gouvernementale de façade montrent à l'évidence qu'il n'est plus besoin d'attendre 2017 pour voir la droite gouverner en France. Après le "virage de janvier", François Hollande conduirait désormais sur l’accotement... voire même s'embourberait dans la fossé à droite...
Cette version sied bien à tous ceux qui se berçaient d'illusions sur la véritable nature de la politique élyséenne.
De virage il n'y a jamais eu, pour une social démocratie convaincue de libéralisme l'évolution ne tient qu'au dosage des artifices susceptibles d'anesthésier le gogo.

Après l'épisode Chevènement, jadis, est venu le temps de Mélenchon... Aujourd'hui celui de Montebourg ou Hamon...
Peu importe, ce n'est pas avec copeaux ou sciures qu'on fait les plus belles pièces d'ébénisterie.
Il aura d'ailleurs fallu que Jean-Luc Mélenchon avoue son échec (et avec lui celui des communistes fourvoyés dans les petits arrangements électoraux) pour que l'aile gauche du PS s'écaille encore.
Qu'en attendre sinon le prochain épisode de la décomposition d'une gauche malade du pouvoir depuis l'épisode mitterrandien et sa mission primordiale d'affaiblissement et d'éradication des communistes.
Tout espoir n'est pas perdu ; la France ne s'abandonne pas naturellement à l’extrême droite et la menace brandie en épouvantail n'en est pas le meilleur préservatif.
C'est bien d'une nouvelle expression politique projetant le progrès social dans tous les domaines de la vie des gens que le pays a besoin. Le sursaut citoyen et le réveil social d'un printemps rouge y contribuera plus surement que les petits arrangements des sénatoriales ou la mascarade d'un remaniement ministériel.
Encore faudrait-il qu'il existe un berceau pour le tenir au chaud.

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