lundi 16 novembre 2020

Ensemble

 

« Qui suit tout le monde fait mal ; qui ne suit personne fait pire. »
Le proverbe semble condamner la terre entière ! Et pourtant n'est-il pas très juste dans ses deux extrémités...
Combien de fois peut-on vérifier les effets délétères du suivisme aveugle des troupes béates derrière la bulle d'apparence de quelque chef de file. Et c'est bien à cette illusion construite que s'accroche la troupe.
Que vous les appeliez "fidèles", "fans" ou "supporters"...
Qu'ils se signent en rentrant à l'église ou qu'ils se prosternent à la mosquée, qu'ils se pressent devant les murs de son des scènes dont les projecteurs grillent aussi vite les vedettes éphémères qu'un tue-mouche électrique occit bruyamment les insectes, ou qu'ils vocifèrent des insanités depuis les tribunes d'un stade au doux nom d'un grand groupe capitaliste, tous ne sont là que parce qu'ils y sont tous, liés par la croyance et l'icône.
De la raison dans tout ça, nul n'en a besoin pour être gouverné à l'émotion.

Du sens, de l'esthétique, du geste ou de sa valeur à partager ? Les foules panurgiennes n'en n'ont pas besoin ; pire, elles les piétinent dans l'ombre de leur aveuglement.

Curieusement la foule des "qui suit tout le monde" n'est qu'un amas d'ego s'imaginant chacun qu'il n'est important que d'y être soi.


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