Charlotte y aurait fait bonne figure ! Mais aussi Marie-Claude, Suzanne, Danielle ou tant d'autres...
Commémorer la Résistance aujourd’hui est une action citoyenne respectueuse, une façon simple et tranquille de se proclamer héritiers dignes de ceux qui ont redonné sa liberté et sa dignité à la France. Nombreux sont ceux qui n’ont pas tant attendu que la revendication de l’ANACR de faire du 27 mai de chaque année la « Journée Nationale de la Résistance » soit enfin satisfaite l’an dernier pour y penser sur une terre où nombre de pierres sont dressées depuis plus d’un demi-siècle à la mémoire du sacrifice de l’Armée des Ombres.
Commémorer la Résistance aujourd’hui est une action citoyenne respectueuse, une façon simple et tranquille de se proclamer héritiers dignes de ceux qui ont redonné sa liberté et sa dignité à la France. Nombreux sont ceux qui n’ont pas tant attendu que la revendication de l’ANACR de faire du 27 mai de chaque année la « Journée Nationale de la Résistance » soit enfin satisfaite l’an dernier pour y penser sur une terre où nombre de pierres sont dressées depuis plus d’un demi-siècle à la mémoire du sacrifice de l’Armée des Ombres.
La « Journée Nationale de la Résistance » a réuni partout en France
des foules, modestes ici et considérables là-bas, au même moment qu’à Paris, Jean-Marc
Todeschini –secrétaire d’Etat chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire-
rendait hommage à Marie-Claude Vaillant-Couturier à l’Espace Niemeyer, Place du
Colonel Fabien, avec une représentation théâtrale consacrée à cette grande
femme de la Résistance, en avant-première du festival d’Avignon.
Ne voyez pas malice dans cette évocation furtive d’une manifestation dont
personne n’entendra parler demain dans le fracas médiatique de la
panthéonisation de quatre héros de la Résistance : Geneviève De Gaulle-Anthonioz,
Germaine Tillion, Pierre Brossolette et Jean Zay.
Ces quatre-là, chacun à leur façon, sont bien des figures emblématiques de
la Résistance et de sa diversité. Mais si leur accueil aujourd’hui devait refermer
le cercle de la Résistance aux côtés de Jean Moulin au Panthéon Républicain, c’est
la mémoire communiste de la Résistance qui en serait exclue.
Kriegel-Valrimont, Rol-Tanguy, Péri, Charlotte Delbo, Suzanne Bloch ou
Danielle Casanova, Lucien Sampaix ou Pierre Villon... Peut-être les communistes
résistants étaient-ils trop nombreux pour être reconnus et qu’on puisse en
choisir une ou un au détriment des autres !
Il est vrai que l’écriture du roman national par les politiques qui font de l’histoire un instrument ne manque pas d’interroger celles et ceux qui
s’emploient à préserver la mémoire des faits, des engagements des acteurs, de l’idéal
et des valeurs de la Résistance.
Le triste épisode de la « lettre de Guy Môcquet » en
2009 est encore dans nos mémoires…
Se mettre sous la lumière des autres ne rend pas
nécessairement brillant, et instrumentaliser la mémoire des héros des autres
pour camoufler ses forfaits ne trompe guère que les nigauds de sa cour.
Dans un Panthéon pavoisé de Bleu-Blanc-Rose, l’amputation de
la mémoire de la Résistance de sa composante communiste n’est pas glorieuse ;
et elle l’est d’autant moins que pour faire bonne figure l’évocation dans les
mots du discours présidentiel ou la présence d’un secrétaire d’Etat à l’initiative
des communistes Place du Colonel Fabien pour célébrer la Journée Nationale de
la Résistance avec la mémoire de Marie-Claude Vaillant-Couturier illustrent la volonté patente d’en exclure la représentation là où les générations futures pourrons s’en
approprier la connaissance.
Toutes les entorses à l’histoire doivent aiguiser notre
vigilance.
Le gouvernement aujourd’hui, soucieux de réduire l’éventail
politique à son petit milieu du consensus libéral ne manque pas une occasion de
nier l’existence d’une gauche de Résistance dans laquelle le courant communiste
existe encore.
La méthode Coué leur suffira-t-elle ?
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