dans la rue le jeudi 11 avril 2019
Depuis juin 2014, nos huit organisations ne cessent de s’opposer aux mesures régressives contre les personnes retraitées, mesures qui se sont fortement accélérées et aggravées avec l’arrivée de M. E. Macron à la présidence de la République. Dès les premiers mois de son installation, il annonçait le gel des pensions pour 2018 et 2019 et une augmentation de 25 % de la CSG. Tout ceci a fortement contribué à accroître le mécontentement d’une grande partie des retraité-e-s.
Le 15 mars 2018, plus de 200 000 personnes retraitées manifestaient dans toute la France. Puis l’inflexibilité du gouvernement, sourd dingue, a provoqué une crise sociale profonde, l’irruption des gilets jaunes et, parmi elles et eux, de très nombreuses personnes retraitées présentes sur les ronds-points, dans les discussions et manifestations.
Toutes ces mobilisations ont contraint le gouvernement, pour tenter de calmer la colère, d’annuler l’augmentation de la CSG pour une partie des retraité-e-s, de recevoir une délégation de nos huit organisations. Le mécontentement persistant incite le gouvernement à envisager de revenir maintenant au respect du code la Sécurité sociale, de revaloriser les pensions 2019 du montant de l’inflation … mais seulement pour les basses pensions, visant ainsi à diviser les retraités voire à les opposer entre eux.
Mais ces concessions sous la pression ne remettent pas en cause sur le fond la politique très inégalitaire du gouvernement :
Le 15 mars 2018, plus de 200 000 personnes retraitées manifestaient dans toute la France. Puis l’inflexibilité du gouvernement, sourd dingue, a provoqué une crise sociale profonde, l’irruption des gilets jaunes et, parmi elles et eux, de très nombreuses personnes retraitées présentes sur les ronds-points, dans les discussions et manifestations.
Toutes ces mobilisations ont contraint le gouvernement, pour tenter de calmer la colère, d’annuler l’augmentation de la CSG pour une partie des retraité-e-s, de recevoir une délégation de nos huit organisations. Le mécontentement persistant incite le gouvernement à envisager de revenir maintenant au respect du code la Sécurité sociale, de revaloriser les pensions 2019 du montant de l’inflation … mais seulement pour les basses pensions, visant ainsi à diviser les retraités voire à les opposer entre eux.
Mais ces concessions sous la pression ne remettent pas en cause sur le fond la politique très inégalitaire du gouvernement :
- L’augmentation de la CSG reste pour une partie des retraité-e-s.
- Le gouvernement tente de nous diviser en ne traitant pas tout le monde de la même façon. Il remet en cause le principe de nos systèmes de retraite solidaires par répartition, dans lequel le fait de cotiser donne droit à une pension et une revalorisation.
- Nos huit organisations sont reçues mais nos demandes restent ignorées : Gilles Le Gendre, président du groupe LREM de l’Assemblée Nationale, le 24 janvier 2019 et Olivier Dussopt, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Action et des Comptes publics, le 31 janvier, restent « dans la ligne » de la politique du gouvernement : énormes cadeaux aux grandes entreprises et à leurs actionnaires et indifférence totale quant aux conséquences concrètes sur la vie des autres, et notamment des personnes retraitées.
Un gouvernement … dingue de dons aux plus riches.
Pour
essayer de justifier leurs choix de rigueur à l’égard des personnes retraitées, les représentants du
gouvernement, celles et ceux qui votent ces lois au Parlement, et celles et
ceux qui bénéficient de ces choix politiques ne cessent de répéter que « les caisses publiques sont vides ».
Ainsi, les auteurs et responsables de cette situation la mettent en avant pour
essayer de faire admettre par les victimes de leur politique qu’il n’y a pas
d’autre choix possible.
Mais le vide des
caisses publiques résulte bien de choix délibérés : la suppression
de l’ISF coûte 4,5 milliards d’euros par an, le plafonnement de l’imposition
des dividendes aux actionnaires 10 milliards, la suppression de l’exit-tax 6
milliards, la fraude fiscale au moins 100 milliards, le CICE 40 milliards en
2019, l’évasion fiscale et le laxisme à l’égard des paradis fiscaux et de leurs
utilisateurs, etc. C’est ainsi que le budget de l’État est mis en déficit.
La
poursuite du bradage de biens publics à des « investisseurs privés » est
une autre façon de transférer des fonds publics et collectifs vers des intérêts
de quelques particuliers. Le mouvement des gilets jaunes a rappelé que la
« vente » des autoroutes à quelques grands groupes a coûté cher aux
contribuables et enrichi des actionnaires privés. Il en sera de même pour les
prochaines « privatisations ».
Pendant le même temps,
les exonérations de cotisations sociales (famille, maladie, vieillesse, etc.) provoquent
des difficultés financières de la Sécurité Sociale servant ensuite d’argument
pour expliquer les reculs en matière de couverture maladie, de politique
familiale, de pensions, etc.
Des revendications qui peuvent et doivent être satisfaites.
Nous demandons
le rétablissement de l’ISF, l’imposition des dividendes à l’impôt progressif,
une action déterminée contre la fraude fiscale de haut vol. Nous demandons la
suppression du CICE et de toutes les « niches fiscales »
particulièrement coûteuses pour le budget de l’Etat et qui sont autant de
cadeaux faits sans contrôles ni contreparties.
Nous exigeons la
suppression de la hausse de la CSG dans le PLFSS 2020
et la suppression des exonérations de cotisations sociales faites elles aussi
sans contrôles ni contreparties en matière d’emplois et qui mettent en péril
les caisses de la Sécurité sociale.
Nous
revendiquons :
- Une augmentation en 2019 et 2020 et une revalorisation de toutes les pensions du même pourcentage que l’évolution des salaires, le rattrapage des pertes subies depuis 2014 ;
- L’établissement d’un minimum de pension à hauteur du SMIC pour une carrière complète ;
- Le maintien et l’amélioration des pensions de réversion ;
- La prise en charge de la perte d’autonomie à 100 % par la Sécurité sociale et l’ouverture d’un droit universel dans le cadre d’un grand service public de l’aide à l’autonomie.
De plus en plus souvent, le gouvernement présente les pensions comme des allocations sociales. C’est une atteinte grave au droit à la retraite : les pensions sont fondées sur la solidarité intergénérationnelle à partir de cotisations payées chaque année par les personnes retraitées pendant leur vie professionnelle. Le projet de réforme des retraites qui vise à mettre en place un système « par points » concrétiserait cette manipulation : les retraites deviendraient fluctuantes au gré des décisions des gouvernements.
Le 11
avril, rendons visibles notre colère et nos exigences !
Les 8 organisations de retraité-e-s proposent aux
personnes retraitées de manifester leur colère au cours d’un « printemps
des retraité-e-s ».
Le 11 avril, rendons visibles notre colère et
nos exigences !
MOULINS de 10 à 15 h sur les Cours
vers la préfecture avec pique-nique tiré du sac.
MONTLUÇON - 14 h - Place PIQUAND.
VICHY - 15 h - Les QUATRE
CHEMINS.
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