samedi 14 septembre 2019

Présomption d'innocence


Affaire Bayrou, affaire De Sarnèze, affaire Pénicaud Business France, affaire De Rugy, affaire Benalla, affaire Emelien, affaire Kholer, affaire Goulard, affaire Ferrand, affaire Nyssen, affaire Flessel, affaire Bailey...

BILLIONAIRE GAMBLERâ„¢: J'aime le fricLa République dite En Marche d'Emmanuel Macron s'était inaugurée sous le signe de la "Moralisation de la vie publique" ! 
A quelle foutoir avons-nous échappé grâce à la victoire de cette si noble ambition ? 
Le rythme soutenu des révélations,  souvent mises à jour quand quelques journalistes un peu curieux soulèvent la moquette épaisse des allées du pouvoir pour qu'un petit courant d'air frais en chasse la poussière des turpitudes qui les hantent, la cadence de cette funeste habitude et les minauderies de vierge effarouchée qu'elles déclenchent à chaque occasion ne peuvent, une fois de plus, que convaincre les citoyens de la République, -la vraie-, que la parole politique vaut d'autant plus pour les autres qu'on est prompt à s'exonérer de ses propres exigences.
Ce n'est pas nouveau ! Certes... De tous temps les affaires politico financières ont éclaboussé le pouvoir politique comme les affaires financières éclaboussent le monde des affaires !
Le seul dénominateur commun de ces deux mondes glauques qui prospèrent sous le parapluie de la présomption d'innocence c'est l'attribut "financières".
Alors, pourquoi s'étonner que le quinquennat du président Macron soit émaillé de ce chapelet d'avatars ? Lui qui pantoufle en politique en sortant du monde de la finance, dont le financement de la campagne présidentielle avait déclenché tous les records de "dons au plafond" à l'américaine, et dont nombre de mesures législatives sorties en urgence des cabinets ministériels pour être applaudis par la cohorte des députés marcheurs tout neufs,  ont pansé les escarres d'un monde de la finance gangrené par sa boulimie de profit... pouvait-il nager en eaux plus claires ?

Là où les choses vont peut-être se gâter, c'est quand la grande majorité du peuple des victimes va prendre conscience de la duperie.
A la présomption d'innocence qui protège justement l'incriminé en attente de son jugement s'ajoute pour les tenants de pouvoir une autre forme de présomption d'innocence, c'est de la part de nos dirigeants du moment, cette posture crasse qui leur fait présumer le peuple "innocent" , ignorant, naïf, simple d'esprit, un peuple auprès duquel il faudrait faire montre de "pédagogie" pour lui faire comprendre ce qu'il ne comprendrait pas... Ce mépris si souvent dénoncé n'est autre que le très ancien mépris de classe. Il avait cours en 1788 et en bien d'autres temps depuis.... il a même imbibé les consciences fragiles de beaucoup de petits empochistes qui vivent élus au crochet du bien public en ruinant la probité affichée du politique.
L'idiot du village de ce beau monde s'habille parfois d'un gilet jaune ou prend ses pantoufles d'abstentionniste...
La république d'Emmanuel Macron ampute ses concitoyens de leur qualité de citoyen
Qu'en reste-t-il ?
La présomption d'innocence, bien sûr !

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