Horreur, épouvante, monstruosité, atrocité, répugnance, l'éclat de notre conscience n'en finit pas de ricocher dans les pages du dictionnaire du crime.
L’abomination du crime, l’insupportable banalité de son
annonce et du manège médiatique qui en prolonge la monstruosité illustrent à
quel point notre République est aujourd’hui menacée. Non pas seulement face à
la menace terroriste qu’aucun prétexte d’ordre religieux ne saurait jamais
justifier, mais aussi dans un contexte où les gesticulations gouvernementales autour
de projets législatifs opportunistes ne font que jeter de l’huile sur le feu en
laissant prospérer la stigmatisation et la victimisation, la peur et la menace
dans l’indécente mise en scène d’une pré-campagne présidentielle d’ores et déjà
préfigurée comme la revanche de l’affrontement caricatural de notre démocratie en
2017.
Invoquer la laïcité ne suffit pas ; et encore moins au
jour de son assassinat.
7, 8, 9 janvier 2015, ils étaient 12 à Charlie, 1 à
Montrouge, 4 à la Porte de Vincennes…
Et le 13 novembre de la même année 130 à tomber sous les
balles assassines au Bataclan et alentour.
Hier il n’était qu’un.
Mais un citoyen emblématique de notre République, un
professeur d’Histoire Géographie dont la mission d’enseignement des sciences
humaines est adossée à une éducation morale et civique pour faire des jeunes
-TOUS LES JEUNES- des citoyens instruits et éclairés…
Il n’était qu’un, victime ravivant dans son sort funeste la mémoire de toutes les autres victimes qui l’on précédé.
Mais il les était tous.
Dire aujourd’hui qu’il en allonge la liste, qu’avec lui un
drame ajoute un acte à la tragédie, serait laisser supposer qu’il en vienne encore
d’autres…
NON.
Que vienne le soulèvement massif d’un peuple citoyen d’une République que l’article premier de sa constitution proclame « indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances… ».
C’est LA Liberté qui les garantit toutes qui l’exige.
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